Bernadette Omgba Zing, la veuve du fondateur du TKC analyse la situation qui prévaut actuellement au sein du TKC.
Pourquoi avez-vous convoqué une assemblée générale du TKC ? Avez-vous la compétence requise pour le faire ?
Je voudrais tout d’abord vous témoigner ma gratitude du fait que vous soyez venu à la source pour obtenir la vraie information au sujet du TKC. En réponse à vos questions, je n’ai jamais convoqué d’assemblée générale du TKC. Comme vous le savez, le TKC traverse une crise sportive et identitaire, à telle enseigne que tous les membres et les dignitaires ne s’y retrouvent plus. C’est pourquoi certains ont organisé une réunion de concertation le samedi 15 mars dernier en vue de relancer notre association sportive, créée en novembre 1934 par feu mon mari Martin Omgba Zing.
Compte tenu de la crise qui sévit actuellement dans le club, je crois que j’ai la compétence requise pour convoquer une réunion comme celle de ce jour-là. Le fait que ce soit mon défunt mari qui ait créé cette structure, et en ma qualité de vice-présidente de cette association sportive, j’ai le devoir moral de rassembler les membres, supporters et sympathisants de notre association chaque fois que la situation l’exige. Mais s’agissant du cas présent, je vous rappelle que la réunion n’a pas été convoquée par moi, mais par les hauts dignitaires du TKC soucieux de la bonne marche de leur équipe.
Etes-vous membre du conseil d’administration du TKC SAOS ?
Afin que ce soit bien clair, à ma connaissance, nous n’avons jamais dissous légalement l’association sportive TKC de novembre 1934. Pour des besoins de rentabilité du club, nous avons suggéré de créer parallèlement à l’association sportive TKC, une société anonyme TKC qui devait se charger d’entreprendre les activités commerciales, de promouvoir l’image de marque de l’équipe et d’asseoir l’assise financière du club afin d’assurer sa pérennité. A cette époque, Antoine Essomba Eyenga chargé de l’administration, avait pour rôle entre autres de mettre en place cette structure. Mais, à ma grande surprise, non seulement il apparaît aujourd’hui comme un actionnaire majoritaire fictif, mais aussi il a trompé la vigilance de tout le monde, en affiliant dans le secret le plus absolu une nouvelle entité juridique, c’est-à-dire, une société anonyme à objet sportif. Comme vous le savez, on ne peut pas affilier une simple société anonyme à la Fécafoot. C’est tout logiquement que je ne me retrouve pas membre du conseil d’administration du TKC SAOS.
Qu’avez-vous apporté au TKC depuis 20 ans que votre époux est mort ?
Depuis le décès de mon mari, j’ai personnellement tout donné à cette association sportive. A ma connaissance, je suis toujours membre du bureau et j’ai participé financièrement et matériellement au bon fonctionnement de l’association. J’ai eu souvent à loger et à entretenir gracieusement les joueurs dans mon domicile par le passé. J’ai prodigué des conseils pendant les veillées pour leur bien-être.
Quelle est la composition de votre nouveau bureau ?
Les décisions concernant la formation du bureau provisoire n’ont pas encore été prises. Nous envisageons de convoquer l’assemblée générale de notre association qui prendra, bien évidemment, ses responsabilités comme elle l’a toujours fait.
Savez-vous que le bureau que vous avez tenté de mettre sur pied le 15 mars dernier est illégal ?
Nous n’avons pas voté de bureau lors de cette concertation. Les membres présents ce jour-là, ont tout simplement suggéré que les dignitaires de notre association à l’instar de Roger Milla, le général Pierre Semengue et moi puissions faire partie du bureau de crise pour assurer la transition après un constat sanctionné par les mauvais résultats actuels du club, une gestion calamiteuse, une duperie de tous les membres et une concentration exceptionnelle de tous les pouvoirs de décisions entre les mains d’un seul homme : Antoine Essomba Eyenga. Cette situation abusive ne pouvant plus durer, il fallait agir. C’est la raison pour laquelle, les membres de l’association TKC présents ce jour-là ont suggéré de déposer l’actuel » incontournable » PDG qui s’est auto-octroyé injustement les pouvoirs absolus. Il en fait état publiquement et dit à qui veut l’entendre que le TKC est sa propriété privée et qu’il n’a de compte à rendre à personne : quelle fourberie. !
Il paraît que Roger Milla a décliné le poste de PDG que vous lui proposiez…
Nous n’avons pas encore voté un PDG. C’est à l’issue de l’assemblée générale que le nouveau PDG sera connu. L’agitation actuelle autour du club est le résultat du caractère belliqueux de l’actuel PDG du TKC SAOS.
Louis MATEA