Le congrès de collecte de fonds organisé récemment dans la ville de Bangangté n’a permis de réunir qu’une modique somme de 1 million de francs. Le président Joseph Feutcheu encourage les élites à multiplier les comités de soutien à travers le globe.
En prélude au 50e championnat de football première division, la Panthère sportive du Ndé vient de tenir à Bangangté son assemblée générale. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour. La collecte des fonds pour le démarrage de la saison 2008-2009. C’est que, au lendemain de son accession en Mtn Elite One, après avoir passé neuf années en deuxième division, Joseph Feutcheu, le président général du club, a pensé qu’il était opportun d’organiser un congrès au cours duquel chaque fils ou fille du Ndé doit apporter son «franc de bénédiction» à Nzuimanto. Compte tenu des enjeux, les travaux étaient présidés par Mboke Godlove Toua, préfet dudit département, qui arborait une écharpe aux couleurs vert et jaune de la Panthère.
Avant le début des travaux, la préfet a signifié son indignation quant au nombre de congressistes qui avaient répondu présents. A l’en croire, il avait personnellement pris soin, depuis plus de deux semaines, de faire passer les communiqués même par voie de médias, pour informer les populations de la tenue de cette rencontre capitale pour le club. Dans cette même perspective, il faut également noter le grand retard observé pour le début des travaux. Initialement prévu à 15 heures, c’est finalement vers 18 heures que les premières personnes ont pris place dans la salle des actes de la mairie.
Un million collecté
«Il faut agir comme des grandes personnes pour que Panthère ait les moyens de sa politique et joue les premiers rôles dans le championnat de première division», martèle le préfet. A l’aide d’une casquette, Joseph Feutcheu, le capitaine d’armée à la retraite, fera le tour de la salle pour collecter les contributions des uns et des autres. Cet argent, il a appelé «5 francs de pierre de bénédiction pour l’édification de la maison Panthère qu’on est en train de construire.» La première collecte donnera une somme très insignifiante. Ce qui a poussé le préfet à demander au président Feutcheu de refaire la ronde.
Finalement, une somme de 215.670 francs sera collectée. Un chèque d’un million de franc remis par le président du comité de soutien de Paris portera la cagnotte à 1.215.670 francs (un million six cent soixante dix francs). Pour le Colonel Yamba, membre du bureau exécutif de Nzuimanto, «l’engouement n’a pas été ce que nous attendions mais le résultat est satisfaisant pour un départ.» Toutefois, les présidents des comités de soutien de la Panthère basés à Douala, Yaoundé et Paris vont rassurer les volontaires qui ont honoré le rendez-vous du jour que des efforts supplémentaires seront faits de leur côté afin que le club ait des bases financières assez solides. Ils pensent bien évidemment à la vente des cartes de membres et autres cotisations.
Ambitions
Avant la fin du congrès, le président Joseph Feutcheu a dû faire face aux flèches de certains anciens membres du bureau qui estiment qu’il est un imposteur à la tête de la Panthère. Ce que dément formellement le mis en cause. «J’ai été choisi par le conseil des chefs supérieurs du Ndé qui m’ont renouvelé leur confiance au lendemain de la montée de Panthère en première division. Même quand je n’étais plus président je soutenais toujours le club et les chefs supérieurs le savent. A ce jour j’ai contracté beaucoup de dettes pour gérer Nzuimanto.» Des éclaircissements qui valaient la peine pour le bien être de l’équipe.
Cette saison, Nzuimanto a l’ambition de décrocher un ticket qualificatif pour une coupe africaine. C’est fort de cela qu’il s’est attaché les services, au niveau des joueurs, d’un Tchadien et de deux Libériens. C’est dans cette même perspective que Souleymanou Aboubakar, ancien entraîneur national de football junior a été recruté à hauteur de 2 millions de francs. Il retrouve ainsi sur place Alain Wabo, un autre technicien national. Le contrat de ce dernier s’élève à 5 millions de francs et son salaire mensuel est arrêté à 500 mille francs Cfa. Pour le moment à Bangangté, les énergies sont convergées vers les travaux de réfection du stade municipal qui jusque là ne répondaient pas aux normes requises.
Blaise Nwafo à Bangangté