Depuis la 29ème journée de Ligue 1, Yong Sport Academy aligne des matchs de parité. La deuxième place au classement que le club visait, l’a presque échappé; et même la troisième position est fortement menacée. À Bamenda, on commence à réclamer la tête du technicien Ndoumbé Bosso à trois journées de la fin du championnat, lui qui avait pourtant fait un très bon parcours jusque là.
La seconde place n’est pratiquement plus à portée surtout avec la démonstration de Coton Sport ce dimanche à Garoua contre Astres, 6-0.
« Ndoumbe Bosso must go. We are tired of poor results », pouvait-on entendre dimanche au terme du clash contre Eding Sport de la Lekié. C’est que le score nul et vierge n’a pas arrangé les affaires du club du Nord-Ouest, en course pour une place dans le peleton des clubs qui pourront jouer les compétitions africaines l’année prochaine.
Bien avant le coup d’envoi de la partie, certains supporters ont donné le ton en exigeant un résultat positif au coach: « We need a victory against Eding today, if not so, you will hear from us ». En fait, il fallait absolument une victoire à YOSA tout en espérant un faux pas de Coton Sport, pour continuer à croire à la deuxième place. Mais face à Eding Sport, un club difficile à battre et qui a aligné 12 matchs nuls depuis la phase retour, les choses ne seront pas faciles. A défaut de gagner, le coach Nicolas Tonye préfère le point du nul le plus souvent. Son système en 4-5-1 qui se mue souvent en 4-4-2 fonctionne à merveille jusqu’ici.
Malgré les assauts des locaux, Eding ne plie pas jusqu’à la mi temps. Le public du YOSA Stadium, le domaine de jeu de l’équipe située à 12 km du centre ville de Bamenda commence à bouder.
La seconde manche n’apporte rien non plus et YOSA est contraint au partage des points, à la grande déception des supporters qui vont chercher des coupables et même demander la démission du président, qui est le fils du fondateur décédé.
De vives altercations vont pousser les forces de maintien de l’ordre à se déployer face au débordement. Le coach va rester plus de 40 minutes après dans les vestiaires, le temps de laisser la colère des socios qui voulaient en découdre avec lui passer.
Le résultat ne fait pas non plus l’affaire de Eding qui n’a pas encore assuré son maintien.
Karl Jaspers