Au sortir de la rencontre Bamboutos contre Astres, nous avons recueillis les avis des différents protagoniste. Si pour Jean Claude Yerima de Bamboutos, la satisfaction est totale, c’est l’exact contraire pour Charlemagne Mbongo qui perd un troisième match d’affilée. Explications…
Jean Claude Yéréma, entraineur Bamboutos « d’ici la 7ème journée, nous aurons un rouleau compresseur en marche »
Trois matchs, deux victoires, une défaite, est-ce un bon bilan pour vous ?
Oui, on peut dire que c’est un bon bilan ; mais ce n’est que le début du championnat. Il est question que nous glanions rapidement nos points pour rester toujours en haut du tableau. Et c’est ce qu’un entraineur peut vouloir lorsqu’il est sur un banc de touche.
Qu’est-ce qui a permis à Bamboutos de faire la différence ?
La différence est venue du fait que mes joueurs ont respecté les consignes à plus de 80%. Vers la 30ème minute, lorsque j’ai constaté que tout ne se passait comme souhaité, j’ai immédiatement procédé au premier changement. Les choses se sont alors améliorées. Donc quand les consignes ne sont pas respectées, on remplace les joueurs perdus.
Une victoire, mais surtout trois buts marqués. Est-ce que la machine offensive de Bamboutos est définitivement lancée ?
Elle n’a pas encore commencé à marcher. Elle ne tourne même pas encore parce que nous sommes en pleine reconstruction. Les joueurs viennent d’horizons divers et mon projet de jeu n’est pas encore bien compris par mes joueurs. Je me dis que d’ici la 7ème journée, nous aurons un rouleau compresseur en marche.
Charlemagne Mbongo, entraineur Astres « Il va falloir très rapidement que l’hémorragie s’arrête »
Trois matchs, trois défaites, on imagine la déception !
Oui, c’est une grosse déception, c’est un très très mauvais début de championnat. Il va falloir très rapidement que l’hémorragie s’arrête.
Qu’est-ce qui ne va pas exactement ?
Aujourd’hui, on n’était pas bien. Puisqu’on a pris le premier but contre le cours du jeu. Lorsqu’une équipe qui n’est pas en confiance prend un but comme celui-là en déplacement, moralement elle est touchée. C’est ce but que nous prenons contre le cours du jeu qui nous a affaiblis sur le plan psychologique.
Cette défaite vous fait-elle peur d’être débarqué ?
C’est vrai que Astres est une équipe très exigeante. Avoir peur de partir, tous les entraineurs sont appelés à partir. Un entraineur ne doit pas avoir peur de partir lorsqu’il est à la tête d’un club ; auquel cas il faut changer de métier.
Est-ce que cette série de défaites est liée au fait que votre discours ne passe pas ?
Je ne crois pas que ce soit là le problème. Ceux qui ont regardé nos deux premiers matchs ont dû constater qu’il y avait vraiment du jeu. Contre Bamboutos, nous étions moins bien que lors des précédents matchs.
Les Astres n’ont-ils pas ratés leur recrutement ?
Non, je ne pense pas. Recrutement raté, c’est trop dire. Permettez que je prenne l’exemple du Psg qui ne s’est pas construite en un jour. On l’a construit au fil des jours. Nous avons pris des jeunes pour remplacer les cadors qui sont partis. Et je pense que notre équipe va se construire avec le temps. Mais il y a lieu de s’inquiéter parce que trois matchs, autant de défaites, c’est vraiment inquiétant. Toutefois, il ne faut pas s’alarmer parce que lorsqu’on regarde les buts que nous prenons, ce n’est pas parce que l’adversaire a mieux jouer que nous. Nous prenons des buts sur des petites erreurs de concentration.
Avez-vous déjà été sommés par l’administration des Astres ?
C’est normal. Un entraineur qui est en train de perdre doit être sommé. Si je suis sommé, c’est légitime. Car ce n’est pas bien d’aligner trois matchs, trois défaites.
Propos recueillis par Gaël Tadj, à Mbouda