Joseph Owona, le président du Comité de normalisation, avait déjà annoncé le 8 janvier dernier que la Lfpc du Cameroun était l’un des clients sérieux de la répartition des retombées de la prochaine Coupe du Monde « Brésil 2014 ».
« Elle demande 30% des sommes que nous recevrons », avait-il déclaré. En attendant de percevoir toutes les retombées de cette Coupe du Monde, la Fécafoot a accepté d’avancer 250 millions, le montant de la saison dernière, à la Lfpc. Pour Emile Onambelé Zibi, le président de l’Association des clubs d’Elite (Acec), il n’est pas question de trop compter sur les subventions. Beaucoup de clubs ont déjà compris qu’il faut se trouver des sources de financements propres.
« Je ne peux pas parler d’argent là. Ça nous complique beaucoup de choses. Il faut laisser les gens travailler. Parler des gens avec qui on négocie encore le sponsoring serait faire de la publicité alors qu’on ne sait pas s’ils vont nous aider. Les écoles manquent de table-bancs, les hôpitaux manquent de médicaments, les Camerounais manquent de routes. Ce que l’Etat va nous donner, on va se contenter de ça et aller au front », s’est-il résigné. Rejoignant l’idée de Célestine Courtès Ketcha, la présidente d’honneur de Panthère du Ndé, pour qui, les clubs doivent d’abord compter sur eux-mêmes. « Que dire des années où l’Etat ne subventionnait pas le football camerounais ? Les équipes se portaient bien et jouaient bien ». L’on s’achemine vers la situation où chaque club devra se trouver un sponsor particulier, étant donné que la Loi de Finances accorde des avantages fiscaux aux entreprises qui investissent dans le sport, à hauteur de 5% de réduction d’impôt sur le chiffre d’affaire.
Antoine Tella à Yaoundé