Il y a eu des heureux et des malheureux ce soir à l’hôtel Azur à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel du Cameroun. C’est que, seuls vingt clubs sur les trente-sept engagés en Ligue 1 et 2 ont été retenus pour parler au nom des équipes d’Elite pour les quatre prochaines années. Le choix a suscité des grincements de dents.
Les plus gros décus de ces travaux sont clairement New Stars de Douala, actuel 5ème de Ligue 1 et de Cosmos de Bafia, 3ème. La lanterne rouge du championnat de première division, Douala athletic club s’en tire avec une place dans la short list des représentants de L1 au niveau des instances directrices du football au pays des Lions Indomptables.
Célestin Mbombock : « On sert plutôt des intérêts égoïstes»
Quelle est votre réaction après les élections de ce soir ?
Il y a un classement qui existe. Je pense qu’il est important pour le football professionnel qui représente le football d’Elite d’envoyer des ambassadeurs qui reflètent le niveau du football camerounais. Si on ne le fait pas, ça devient subjectif. Dans la subjectivité, il y a beaucoup de choses qui se passent. A ce moment, on ne sert plus le football. On sert plutôt des intérêts égoïstes. Nous n’accepteront jamais ce mode de fonctionnement.
Vous avez choisi la voie des urnes d’un commun accord. Pourquoi contester le suffrage maintenant ?
La voie des urnes ne peut pas régler le problème, puisque c’est vicié d’office. Sinon, comment comprendre qu’on prenne quatre clubs qui soient entrain de descendre en division inférieure pour représenter le football d’Elite ? ça fait problème. La méritocratie consiste à prendre les équipes en vue, afin de montrer que la jeunesse pourrait compter sur les valeurs. Si on ne choisit que des équipes reléguables, c’est qu’il y a problème. Il y a quelque chose qui est viciée d’office.
Vous êtes dont contre les méthodes de sélection des équipes qui représenteront les clubs d’Elite les quatre prochaines années ?
Ça a été une mascarade. On n’a pas pris la peine d’être sérieux et d’envoyer les représentants dignes de ce nom. On a préféré faire du bétail électoral. C’est pourquoi je dis que le football professionnel ne devrait pas se limiter à une élection. On devrait y instaurer la méritocratie, afin que les uns et les autres puissent trouver leur compte.
Franck Happi : « Les urnes ont donné leur verdict »
C’est la première élection souveraine depuis la création de la Ligue de football professionnelle. Les urnes ont donné leur verdict. Nous avons validé nos statuts et désigné les vingt délégués qui devront nous représenter lors des prochaines élections et à la Fédération les quatre prochaines années. Ces délégués sont en Ligue 1 : Canon, Renaissance, Apejes, Coton, Njalla Quan, DAC 2000, Astres, Union, Yong Sport, Unisport, Panthère, Sable. Ligue 2 : Aigle, Botafogo, Dynamo Dragon, Colombe, Ngaoundéré, Panthère Security, Ngoketunja.
Pourquoi les travaux ont-ils autant trainé ?
Il y a eu un problème technique. Alors que nous étions 36 votants, il y a eu 37 suffrages. Régularité du scrutin obligeant, nous étions obligés d’annuler ce tour du scrutin. Au tour suivant, nous n’étions plus que 35, c’est pourquoi on a obtenu ce résultat. Vous savez que la moindre erreur invalide les élections. C’est pour cette raison, que nous avions invalidé le premier tour.
Sur quoi vous êtes vous basé pour faire choisir les 20 représentants ?
L’association des clubs a fait des quotas en fonction de la représentativité des équipes dans le championnat. Le Littoral, l’Ouest et le centre ayant cinq clubs en championnat, nous leur avions alloué trois clubs. La zone anglophone ayant deux clubs, on leur a accordé chacun une place. Le Nord ayant deux clubs, on leur a alloué une place. On a essayé de faire des jumelages en deuxième division. On a mis le Sud et le centre ensemble pour deux places, le Littoral et l’ouest ensemble pour trois places… On a été le plus objectif possible. C’est le verdict des urnes. Maintenant nous espérons que ceux qui ont été désignés puisse valablement représenter la Ligue dans les prochaines relations avec la Fédération ou l’assemblée générale.
Tous les partis ont-ils accepté les résultats ?
Ce sont des élections. N’importe comment, les personnes qui n’ont pas été désignées ne peuvent pas être heureuses. C’est le vote de la majorité. Et c’est la première fois que nous ayons exercé ce devoir. La preuve est que tout le monde est heureux.
Henry Njalla Quan : « Je vais apporter ma contribution »
Je suis très heureux de faire partie des vingt délégués qui ont été choisis. Pour l’instant, il y a uniquement un club en première division au sud-ouest. C’était presque automatique que Njalla Quan soit désigné. Je remercie tout de même mes camarades président de club qui n’ont pas douté de nous et nous ont facilité la tâche. Nous sommes tous là pour aider le football camerounais à se développer. Je vais apporter ma contribution pour que les choses se fassent.
Recueillis par James Kapnang