Jean Claude Yéréma, entraineur Bamboutos « Les deux équipes ont joué au même niveau »
Qu’est-ce qui explique votre défaite de cet après-midi?
On a un peu péché au niveau du jeu. Il y a aussi la mauvaise qualité de l’infrastructure qui ne nous a pas permis d’étaler notre jeu. Il était question de mettre le ballon au sol, mais nous n’avons pas pu le faire. Puis on a pris un but contre le cours du match ; c’est ce qui peut arriver à toutes les équipes.
Comment avez-vous trouvé l’Aigle royal de la Menoua ?
Ce n’est pas une équipe fameuse. Elle pratique le même jeu que nous, sauf qu’elle a eu la chance contrairement à nous, de concrétiser l’occasion qu’elle s’est procurée.
Cette défaite vous fait-elle déjà peur, au regard du caractère très exigeant des supporters de Bamboutos ?
Non, je reste dans mon état d’entraineur. C’est un championnat, il y a encore plus de trente journées à disputer. Donc je ne saurais avoir peur. Il ne faut pas que l’équipe se mette sous pression. L’essentiel c’est de continuer à travailler.
On a vu vos poulains un peu flegmatiques, est-ce qu’ils n’ont pas abordé ce derby avec un peu de peur ?
Non, je ne crois pas qu’ils aient eu peur. Les deux équipes ont joué au même niveau. Nul n’était au-dessus de l’autre. Aigle a eu la chance de marquer sur sa première véritable occasion. Si l’arbitre nous avait accordé ce penalty consécutif à une main dans la surface de l’Aigle, on serait sans doute revenu au score.
Joseph Ndoko, entraineur Aigle « le chemin est encore long »
Vous êtes certainement très content après avoir battu Bamboutos !
Evidemment, c’est très important sur le plan comptable. Mais le plus important était de voir ce qu’on a travaillé en semaine. On a eu la chance de voir Bamboutos jouer contre Coton, et on s’est dit que si on restait dans nos valeurs sans rien changer, on pouvait être meilleur. C’est pourquoi à la première mi-temps, j’ai été très fâché contre mes joueurs puisqu’ils n’ont joué dans notre style. Après le discours que j’ai tenu à la pause, ils ont changé, en jouant sans pression, sans tenir compte du public comme on s’est dit en semaine, et le but est arrivé.
Comment allez-vous aborder les autres rencontres de la saison ?
Après chaque match, on tire les leçons. Nous devons continuer à travailler et surtout continuer à rester dans le même registre que nous avons proposé en seconde mi-temps. Sur une bonne pelouse comme à Douala, j’invite le public sportif à venir vivre le football et rien que le football.
Les déchets que vous avez relevés peuvent-ils être liés à l’enjeu de ce derby ?
Si c’était le cas, je ne serais pas d’accord. Puisqu’au cours de la semaine, nous parlions aux joueurs en enlevant les enjeux. Nous leur avons demandé de respecter nos valeurs. Ce qui n’a pas été le cas au cours de la première manche. J’étais dans tous mes états, et le message est passé, la qualité du jeu était au rendez-vous, le but est arrivé. J’espère que ceux qui se sont déplacés n’ont pas été déçus.
Puisque vous semblez très satisfait de l’équipe qui a joué en seconde mi-tmps, avec tous les ajustements apportés. Peut-on dire que c’est l’ossature de l’Aigle de la Menoua ?
Non, à l’Aigle on ne saurait parler d’ossature. Nous sortons notre équipe en fonction de ce que nous avons vu en semaine. Nous mettons l’accent sur les joueurs qui se sont donnés à fond. L’euphorie de cette victoire va vite s’estomper et dès ce lundi 8 février 2016, nous allons nous remettre au travail car le chemin est encore long.
Réalisées par Gaël Tadj, à Dschang