Lorsque le 09 Juin dernier, à l’occasion de la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde de football 2014, le sélectionneur des Lions Indomptables Mr Finke rend publique son onze entrant face aux éperviers du Togo, le monde du football ayant une certaine maîtrise de l’histoire des Lions Indomptables reste sans voix. Tous les observateurs avertis de ce sport se demandent bien si Mr Finke n’a pas perdu la raison.
En effet, ces interrogations naissent au vu du classement plus qu’inédit de Mr Finke. On retrouve un milieu de terrain ultra défensif sans meneur de jeu. Ce qui n’est pas du goût des supporters des Lions Indomptables. Il se dit même dans les salons huppés de la République que le choix du peuple en personne se serait posé la question si c’est réellement l’équipe nationale qui jouait. Nous connaissons tous le score après le coup de sifflet final de l’arbitre même si sur tapis vert les Lions ont dévoré les Eperviers à trois reprises. Il y a quelques jours, Mr Finke en publiant la liste des joueurs convoqués pour le stage de ce mois d’Août nous a fait comprendre à travers sa liste qu’il risque nous refaire le même coup. Au vue de ceci, on se pose la question de savoir si le Cameroun ne dispose pas d’un meneur de jeu dans toute sa galaxie des joueurs amateurs et professionnels. On peut comprendre le sélectionneur. Nouveau venu dans la maison, ne connaissant pas encore tous les poussins composant son poulailler, il se découvre encore. Sous d’autres cieux, dans ce genre de situation, la Direction Technique Nationale (DTN) vole au secours du
sélectionneur. Mais au Cameroun on se demande bien si la DTN existe.
Lorsque le 27 Août 2010, l’ex-Ministre des Sports et de l’Education Physique Michel Zoah nomme Jean Manga Onguené Directeur Technique National, secondé par Jean Paul Akono, Etienne Sonkeng et Robert Ata Beasa après une coupe du monde foireuse, on a cru à la refondation du football camerounais. Trois années se sont déjà écoulées et on ne sait pas où sont leurs bureaux. Aucun fruit de leur travail n’est perceptible. On aurait dit à un moment donné que le fait qu’ils n’ont pas le droit d’intervenir dans l’équipe fanion les a découragés puisque le robinet des sélections inférieures ne permet pas au bon jus de couler par rapport à celui de l’équipe fanion. Pour se « défendre » Jean Paul Akono « jonglait » sur le plateau d’une chaine de télé panafricaine de la place pour renflouer ses poches avant d’être porté à la tête de l’équipe fanion. Quant à Robert Ata, il a animé la galerie en tentant de prendre les règnes de la FECAFOOT. Lui qui voulait absolument sauver le football camerounais du naufrage avec des pelouses synthétiques. Jean Manga Onguené et Etienne Sonkeng se font rares. Au vue du désordre qui est coutume dans la sphère de notre football, on est tenté de dire que le Cameroun est vraiment béni des dieux mais pour combien de temps ?
Sous d’autres cieux, la DTN est la tête pensante du football dans le sens propre du terme. C’est elle qui fait tout le job et les entraineurs nationaux appliquent seulement le fruit de son travail. De la préparation du culte de jeu jusqu’aux différents systèmes et schémas tactiques, c’est elle le processeur du football moderne. La récente victoire du Nigeria à la Coupe d’Afrique des Nations de football n’a pas été une surprise pour ceux qui ont eu le privilège de visiter leur Direction Technique Nationale. Le visiteur qui y entre se croirait dans un laboratoire des pirates informatiques. Tout y est. Tous les centres de formation de football ainsi que leurs pensionnaires, les joueurs professionnels et amateurs du pays sont enregistrés dans une base de données. Par exemple, si Victor Moses est blessé, la DTN entre en possession de son dossier médical et fait à l’immédiat une mise à jour sur sa base de données. Ainsi, le sélectionneur national sait qu’il est blessé et celui-ci a aussi les informations réelles sur la durée de son indisponibilité. S’il marque un but en club, une mise à jour est directement faite de même s’il change de club. Ce cas de figure a déjà amusé plus d’un au Cameroun quand des sélectionneurs n’ayant aucune information en temps réel ont convoqué des joueurs blessés ou sans club à l’équipe nationale. Les autorités du Nigeria ont inclus des informaticiens-programmeurs dans le circuit de développement du football dans leur pays. Ces derniers écrivent des applications selon les exigences de la DTN. Certains clubs de football dans ce pays utilisent déjà des programmes en 3 Dimensions tout comme l’un de nos compatriotes avait mis sur pied les fondements mathématiques du football qui aurait permis à la France de remporter le seul mondial de football qui est écris dans son palmarès.
Le Nigeria avance tout doucement et le résultat ne s’est pas fait attendre. Pendant ce temps, chez nous, les différents directeurs techniques nationaux n’ont le temps que pour boire leur bière ou prétendre révolutionner le football camerounais avec des pelouses synthétiques tout en dormant sous l’oreiller de grande Nation de football.
De qui se moque-t-on ?
L’Empereur Britanikus Zendé à Lagos