Objet : Sauvez le soldat AKONO Jean Paul
Excellence Monsieur le Président de la République,
Tout l’honneur est pour moi de vous envoyer cette missive en ce jour en ma qualité de citoyen camerounais. Je suis convaincu Monsieur le Président, que vous excuserez l’arrogance de mon écriture ivre certes d’overdose de colère, mais surtout l’incompréhension.
En effet, Excellence Monsieur le Président, notre pays endosse une sale réputation celle d’abandonner et d’ignorer ses héros. Cela fait mal, très mal Monsieur le Président, d’assister avec impuissance à l’humiliation et au traitement inhumain réservés à l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables Jean Paul AKONO par votre Gouvernement.
Il m’en souvient que lorsque le 13 Septembre 2012 il est porté à la tête des Lions Indomptables, il est appelé en sapeur-pompier pour sauver la Nation d’un naufrage sans précédent orchestré par ses prédécesseurs. Même s’il n’a pas accompli complètement la mission à lui assignée, il a quand même fait un travail considérable. Malgré cela, votre Gouvernement a décidé, à la surprise générale, de le mettre à la porte. De quelle manière Monsieur le Président ! On aurait quand même voulu que votre Gouvernement fasse preuve d’un minimum d’élégance à l’égard d’un citoyen qui n’est pas n’importe qui dans ce pays.
Monsieur le Président, à moins que votre mémoire ait été phagocytée par l’excès de travail, pouvez-vous dire au peuple Camerounais quel entraîneur expatrié nous a ramené un titre mondial ? Pourquoi accorder autant de privilège aux entraîneurs expatriés et ne pas faire de même aux entraîneurs nationaux ? Pouvez-vous nous décrire la réaction du peuple allemand s’il venait qu’un camerounais soit nommé à la tête de leur sélection nationale ?
Le Cap vert, le Ghana et le Nigeria pour ne citer que ces exemples-là, sont en train de nous parler Monsieur le Président. Un homme fut-il héros national est en train de mourir sous vos yeux pour 80 millions de nos francs qui ne sont pas à la hauteur de l’argent du petit déjeuner de votre Gouvernement ? Que direz-vous devant le tribunal de l’Histoire si quelque chose arrivait à cet homme ?
Monsieur le Président, après la « mise à l’écart » de l’ancienne équipe dirigeante du football Camerounais, les amoureux du sport-roi attendent que la reconstruction du football camerounais se fasse dans de bonnes conditions pour que des générations futures puissent profiter de leur métier. Le traitement que votre Gouvernement réserve aux entraîneurs locaux nous démontre à suffisance que le professionnalisme tant prôné n’est qu’un luxe, voire une perle rare dans notre pays. Je pense que votre Gouvernement n’aime pas les héros de ce pays. Combien sont-ils ces citoyens de ce pays qui ont porté les couleurs de la Nation sur les plus hautes marches du monde et qui sont morts dans l’anonymat total ?
Excellence Monsieur le Président, nous sommes quand même au 21ème siècle. Il y a certaines choses qui ne devraient plus se passer de nos jours. Vous accordez plus d’importance à ces hommes qui détruisent le football camerounais qu’aux acteurs qui font la fierté de notre football . Vous devez sauver le soldat Jean Paul AKONO avant qu’il ne soit trop tard Monsieur le Président. Pitié à ce Gouvernement qui tourne comme une roue de secours les illustres fils de la Nation et les humilient sur place publique car il sera comptable devant le tribunal de l’Histoire.
Qu’il me plaise Monsieur le Président, de vous rappeler et vous le savez déjà que la reconstruction du football camerounais passe aussi par une grande considération pour nos entraîneurs nationaux. Monsieur AKONO n’est pas un mendiant. Il ne demande pas au Gouvernement de l’aider, mais de payer son dû. Il a travaillé pendant 8 mois et le Gouvernement doit le payer. Même s’il ne détenait aucun contrat, il a quand même servi la Nation. Je ne pense pas que vous soyez Chef de l’Etat pour rien. Vous êtes payés parce que tout travail effectué doit être sanctionné par une paie.
Le Gouvernement dans sa mission a la lourde tâche de défendre les intérêts et de protéger ses citoyens. Si c’est ce même Gouvernement qui traite ces citoyens de la sorte, alors, force est donc de constater que nous sommes en arrière d’un siècle par rapport à la civilisation moderne.
J’ose croire Monsieur le Président, que vous accorderez une attention particulière à la situation de notre héros national Jean Paul AKONO.
Sur ce, je vous prie d’agréer mes respects les plus sincères.
L’Empereur Britanikus Zendé