La débâcle camerounaise de ce mondial brésilien a certainement gagné une coche au dessus de celle d’il y a quatre ans au pays du feu Nelson Mandela. En deux matchs, on a encaissé presqu’autant de buts qu’en trois rencontres en Afrique du Sud, sans pour autant marqué avec un carton rouge direct. La cérise sur le sundae? la bagarre en mondovision entre deux coéquipiers. Pour ce qui est des raisons de cet échec, d’autres le pensent programmé; mais jusqu’à preuve de contraire tout ce qui compte c’est la performance sur le stade durant les 90 minutes que dure un match.
On aura beau parler de raisons extra-sportives pour justifier un jeu très en dessous de la moyenne, cela ne changera rien : Le Cameroun a ‘mouillé’ et s’est fait laminé, un point, un trait!
Souvenons-nous qu’au début du mondial 90, une histoire rocambolesque écarte le gardien titulaire, Joseph Antoine Bell, de l’équipe dont il était le capitaine. La coupe d’Afrique de cette année là fut exécrable, et en plus, Roger Milla est presqu’imposé au sélectionneur russe Valéry Nepomniaschi, qui n’avait aucun CV avant son arrivée à la tête des lions. Tout ceci, en 2014, aurait servi de raisons pour justifier un échec cuisant comme celui qu’on vit au Brésil… Seulement cette année là, nous avions vécu la meilleure performance du Cameroun à une phase finale de coupe du Cameroun au cours de laquelle le ‘Ndolé’ imposé a marqué 4 buts, causé un penalty et a poussé la FIFA à accorder une place de plus à l’Afrique. Tout ça alors qu’il avait 38 ans!
Les joueurs doivent jouer! Aucun dirigeant ne va venir te faire rater ton contrôle de balle ou encore te forcer à faire une passe à l’adversaire. L’Iran qui connaît tous les problèmes du monde en terme de politique internationale et dont le dernier des soucis est la santé de son équipe nationale de football a réussi à se qualifier pour le mondial et a déjà récolté un point alors que le Qatar prie que l’organisation de l’édition 2022 ne lui soit enlevée afin de pouvoir y participer. C’est ça la magie du football, il récompense les braves et les talentueux, les dévoués et les têtes froides, les passionnés et les indifférents…
Tout le monde parle de la santé de notre capitaine Samuel Eto’o, je pense que ce que Luiz Suarez a accompli Jeudi est un bon exemple pour notre pichichi en sélection, après avoir passé un peu plus d’un mois sans jouer le moindre match, le talisman uruguayen a inscrit deux buts lors du match couperet Uruguay-Angleterre, renvoyant ainsi le pays qui a le meilleur championnat au monde, le pays qui est le mieux préparé et qui a inventé le foot à la maison avant même la dernière journée des matchs de poules. Les anglais n’ont pas eu des problèmes de primes, ils ne sont pas arrivés avec un jour de retard, ils n’ont pas eu délégation pléthorique dans leurs avions, ils n’ont pas refusé le drapeau national à leur départ, etc… Cependant ils ont perdu contre les deux équipes que le Costa Rica a battu. Beaucoup pense que ce pays se trouve en Amérique du Sud et joue les éliminatoires dans la Comenbol avec le Brésil et l’Argentine. Ce n’est pas le cas.
Le Costa Rica tout comme le Mexique, les Etats Unis et le Honduras font parti de la Concacaf qui regroupe les pays de l’Amérique du Nord, Centrale et des Caraibes. Ce petit pays d’Amérique centrale, dont l’histoire footballistique a tout à envier à celle du Cameroun et encore plus à celle de l’Angleterre a battu l’Uruguay (7e Mondial) et L’Italie (9e Mondial) tous deux anciens champions du monde. Comme on le dit, le Ballon est rond.
L’Espagne est sorti de la coupe du monde sans savoir ce qui lui est arrivé avec pourtant un banc de touche capable de gagner un mondia. En plus, elle a même subi la plus cuisante défaite de ce mondiale si on considère 5-1 pire que 4-0 🙂
Pour notre dernier match, j’espère qu’on se rappellera de la participation du Cameroun au mondial 2014 comme étant celle qui a éliminé le pays organisateur (le Brésil. Il n’est pas interdit de rêver 🙂 ), et non comme le pays dont les joueurs n’arrivent pas à battre les adversaires, mais se battent entre eux. Nous sommes aujourd’hui la risée de ce mondial et c’est à nous de montrer autre chose au monde. Nous avons un dernier match qui sera visionné par plus de gens encore que les précédents et nous avons le devoir de ne plus décevoir. Le futur c’est Lundi à Brazilia. Notre avenir ce sont les 90 minutes que va durer la rencontre contre les ‘pentacampeon’.
On s’en fout que les dirigeants de la Fécafoot se battent avec ceux du ministère des sports. On s’en fout que notre coupe du monde ne durera que deux semaines. On oublie les regrets du match contre le Mexique et la déculottée croate. On joue à fond contre le Brésil et on verra bien …
Enganche
NB: Les articles du Blogue Camfoot ne reflètent en rien la position de la rédaction. Ce sont des articles d’opinion.