Un match de foot se gagne sur le terrain quel que soit l’adversaire. Cependant, savoir à quoi s’attendre peut toujours aider à mettre en place une préparation optimale de son équipe. Dans ce blogue, nous allons passer en revue les adversaires du Cameroun dans la poule A de Brésil 2014, selon l’ordre dans lequel les Lions Indomptables les affrontera.
Le Mexique
Sans me gêner, je dirais qu’avec les États Unis, c’est l’un des pays dont la qualification au mondial est quasi assurée tant leur niveau est supérieur à ceux des autres dans la confédération Concacaf, d’autant plus qu’ils ont trois places réservées et la possibilité d’une quatrième équipe par le truchement des barrages. Cette fois-ci, le Mexique a justement profité de cette fenêtre des barrages pour se qualifier. L’équipe a souffert de querelles internes et de nombreux changements d’entraîneur… Ça vous rappelle quelque chose ?
Atout Majeur
Les mexicains sont mobiles, vifs et très adroits devant les buts. Javier ‘Chicharito’ Henandez n’a pas besoin de plus d’une demi-chance pour marquer. Oribe Peralta est un véritable poison pour la défense adverse. Il a terrorisé le Brésil de Neymar et Thiago Silva en 2012 à Londres lors de la finale du tournoi olympique de football, empêchant ainsi le Brésil de remporter le seul trophée majeur qui lui manque dans le football international. Jiovanni Dos Santos n’est pas à présenter surtout avec la très bonne saison qu’il a connu avec Villareal en Espagne.
Faiblesse potentielles
Le Mexique s’appuie sur des joueurs d’expérience tels que Rafa Marquez et Salcido, qui sont tous deux défenseurs et ont leurs meilleurs années derrière eux. Une attaque véloce et mobile pourrait leur causer de gros problèmes, cependant ils sont très à l’aise lors des attaques placées car leur lecture du jeu est impeccable. La carence de rigueur tactique pousse le Mexique à jouer la plupart du temps par vagues successives. Si leurs adversaires parviennent à laisser passer quelques orages sans trop de dégâts et réussissent à punir les mexicains dans le creux de leur vague, ils remporteront leur match.
La Croatie
Des pays issus de l’ex Yougoslavie, la Croatie est sans doute celui qui a eu le plus de succès dans le football International. Tout le monde se souvient de l’équipe emmenée par Davor Suker, Slaven Bilic et Zvnonimir Boban qui a atteint les demies finales du mondial français. L’équipe d’aujourd’hui n’est certainement pas moins garnie. Tout au contraire, cependant pas aussi rodée. La Croatie a dû avoir recours à un match de barrage contre l’Islande pour obtenir son ticket pour le mondial.
Atouts Majeurs
Les joueurs issus des Balkans en général et les croates en particulier sont réputés très doués techniquement. Au fil des ans, la Croatie a toujours eu des meneurs de jeu de très grande classe représentés aujourd’hui par des joueurs comme Luka Modric du Réal Madrid et Ivan Rakitic récent vainqueur de l’Europa et déjà pressenti pour être le meilleur joueur de ce tournoi; sans oublié le très jeune prometteur Alen Halilovic, 17 ans signé il y a quelques mois par le Fc Barcelona. L’équipe croate est toujours portée vers l’avant, et chacun de ses joueurs est capable de faire la différence offensivement. Mandjukic du Bayern Munich est aussi bon à terre que dans les airs; Olic, même s’il n’est plus tout jeune reste une puce infatigable sur le front de l’attaque; le capitaine Darijo Srna du Shakhtar Donetsk n’a rien à envier à Dani Alves et a une grosse expérience internationale. Les contre-attaques croates sont particulièrement redoutables.
Faiblesses Potentielles
Leur atout majeur peut aussi se transformer en faiblesse, car défendre n’est pas la chose que les croates version 2014 affectionnent particulièrement. Lorsqu’ils sont privés de ballons, ils peuvent vite se frustrer, commettre des fautes et accumuler des cartons. La discipline sur et en dehors des terrains n’est pas leur fort non plus comme le témoigne la virée nocturne de quelques joueurs croates à la veille du match aller et le carton rouge de Mandzukic dans la première demie heure du match retour des barrages contre l’Islande. Contre eux, la patience, la rigueur et l’organisation sont des armes fatales.
Le Brésil
La séléçao est en feu! Depuis le début de la coupe des confédérations l’année dernière, les Brésiliens n’ont perdu qu’un seul match (contre la Suisse), fait un match nul contre l’Angleterre et gagné les 11 autres rencontres disputées. Exempt des qualifications en tant que pays organisateur, il a livré beaucoup de match amicaux, ne manquant aucune date FIFA avec en passant une victoire écrasante sur les champions du monde et d’Europe espagnols, 3 – 0 en final de la coupe des confédérations en juin dernier.
Atouts majeurs
Ces dernières années le Brésil s’est découvert un nouvel atout qui s’ajoute à son armada déjà impressionnant : le jeu aérien. Thiago Silva, David Luiz, Fred, Paulinho sont des joueurs très dangereux dans les airs tant défensivement qu’offensivement et si on tient compte du fait que les lions sont très fébriles défensivement sur les centres… Cette équipe brésilienne, de bonne humeur et prête physiquement, marque autant qu’elle veut. Ajouté à cela une solidité défensive digne des meilleures traditions italiennes incarnées par leur capitaine Thiago Silva considéré par plusieurs comme le meilleur défenseur au monde (certainement le plus complet) et vous avez là un vrai foudre de guerre. Seul le Brésil peut se permettre de laisser filer Diego Costa et Thiago Motta, de ne pas appeler Lucas Moura, Firmino (révélation de la Bundesliga 2013-2014) et Coutinho de Liverpool. L’attaque brésilienne inspirée par Neymar, avec Oscar à la baguette, propulsée par Hulk et avec Fred à la conclusion, donnera des insomnies à n’importe quelle défense dans le monde. Ceci sans oublier que le milieu de terrain n’a rien à envier à personne et au sein duquel Fernandinho, tout frais champion d’Angleterre avec Manchester City, n’est pas sûr d’être titulaire. Bref, le banc brésilien est aussi fourni que la cuvette de mami Makala à 5 heures du matin.
Faiblesses potentielles
Parler de faiblesse de l’équipe brésilienne actuelle me semble être un peu prétentieux. Seulement comme rien ni personne n’est parfait… La Suisse, la seule équipe à avoir battu le Brésil dans les 12 derniers mois, l’a démontré en restant compacte et disciplinée entre les lignes. C’Est la manière de gêner la fluidité des brésiliens. Ils pêchent parfois en se laissant aller à la facilité et l’exhibitionnisme. Il faudrait donc les forcer à jouer plus individuel ce qui éventuellement les frustrerait s’ils se mettent à manquer leurs dribbles et/ou à perdre les duels. Les latéraux brésiliens sont très offensifs, si l’adversaire réussi à utiliser l’espace qu’ils laissent derrière eux, il pourrait ainsi sortir les défenseurs centraux de l’axe et créer des espaces à exploiter.
Tout ceci n’étant que spéculations et point de vue, laissons le temps à nos entraîneurs de travailler sur nos qualités propres afin d’optimiser nos chances de réussite, quel que soit l’adversaire.