La nomination « par interim » de Issa Hayatou à la tête de la FIFA me met en haut, non sur le plan footballistique mais plutôt sur le plan de l’intégrité et de la fierté nationale. En effet, tout le monde sait que notre cher Cameroun est toujours au top du hit parade des pays les plus corrompus au monde, cependant c’est notre vaillant fils qui sort sec du déluge qui s’abat sur les dirigeants de la Fifa ces derniers mois…
Tout a commencé par la suspension d’un exécutif de la CONCACAF pour corruption lors des élections pour les coupes du monde 2018 et 2022, ensuite les américains ont arrêté d’autres hauts placés pour des affaires de manigances financières. Ceci a coûté son poste à Sepp Bal-à-Terre, pardon Sepp Blatter, malgré sa re-élection récente. Aujourd’hui Platini, candidat annoncé et grand favori à l’élection à venir est sous investigation interne.
Ce n’est même pas le fait qu’Issa Hayatou soit président qui me réjouit tant, mais c’est plus le fait qu’il soit hors d’atteinte de toutes ces arrestations, suspensions et investigations… La corruption étant l’un des prénoms du Cameroun avec la pauvreté et le régime infini, ça fait vraiment chaud au cœur de savoir que le mouton noir s’avère le plus clair et brillant du troupeau. Bien qu’appelé à faire le pompier dans une FIFA en pleine déliquescence, ceci n’enlève rien au fait qu’il soit le premier africain à présider aux destinées de l’organisation mère du sport le plus populaire et de l’évènement le plus suivi au monde : La coupe du monde de football.
A nous tous, voilà un exemple à suivre! Ce n’est pas parce que tout le monde autour de nous est corrompu que nous devons aussi l’être. Nous qui justifions notre avarice, notre gourmandise, notre mauvais travail et autres envies et nos piètres performances par l’état lamentable de la société camerounaise d’aujourd’hui. Nous devons savoir que tout progrès commence chez soi : rien ne nous empêche d’arriver au bureau à l’heure, de respecter nos engagements et de faire notre travail de notre mieux et ceci quel que soit l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Nous devons croire dur comme fer que le travail bien fait est plus contagieux que la médiocrité. C’est ainsi que nous contribuerons à la prospérité de notre patrie.
Enganche