Les lionnes ont encore rugi ce 12 Juin à Vancouver. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant pour tirer un résultat positif face aux championnes en titre japonaises. Je peux dire sans risque de me tromper que les lionnes ont encore mieux joué que contre l’Équateur. Contre un adversaire coriace, elles ont su élever leur niveau de jeu.
Tout a pourtant très mal commencé pour nos joueuses, cueillies à froid par le pressing inlassable japonais du début de match, elles ont cédé aux 5è et 17è minutes. Deux buts qui présupposaient pour les japonaises un match facile. Loin de là. À la demi-heure de jeu, les camerounaises reprenaient leur esprit et commençait à jouer beaucoup plus haut dans le camp japonais. Notre Pirlo/Redondo national, Eyango dirigeait les hostilités de la pointe inférieure d’un milieu à trois. Ses deux acolytes Ngo MBeleck à gauche et Feudjio à droite commençaient à prendre la mesure de leurs adversaires. Nos joueuses vont pousser et on faillit réduire la marque juste avant la pause.
En deuxième mi-temps les japonaises ont essayé de tuer le match dès l’entame. Vigilantes, les lionnes ont laissé passer l’orage et se sont ensuite portées vers l’avant multipliant les assauts vers les buts nippons. Enganamouit faisait parler sa technique et son physique, Ngono Mani et Onguene titillaient leurs vis-à-vis ce qui aboutissait souvent à des corners et des coup-francs, malheureusement mal négociés pour la plupart.
Les rentrées de Nchout et de Zouga vont revitaliser l’équipe et lui ouvrir un second souffle. Les lionnes vont assiéger le camp japonais durant tout le dernier quart d’heure. Zouga va tenter sa chance de loin sans succès, Nchout va voir ses frappes successives à bout portant contrer par la myriade nippone repliée dans ses bases. Finalement, durant la première minute du temps additionnel, Enganamouit va défier ses crampes et servir un caviar (dont serait fier le grand Iniesta) à Nchout qui va aller battre la portière adverse: 2-1, avec 4 minutes additionnelles à jouer. Enganamouit a eu la balle de l’égalisation 2 minutes plus tard, mais sa tête décroisée est allée effleurer le montant droit des buts japonais. Unlucky!
Au final, le réalisme japonais leur à permis de se qualifier pour le second tour, mais les statistiques du match montrent bien que les championnes du monde en titre ont eu chaud: 20 tirs à 4 pour le Cameroun, 3 tirs cadrés à 2 pour le Cameroun, 6 corners à 2 pour le Cameroun, 57% contre 43% de possession de balle pour le japon.
Rappelons que près de 50 places séparent le Cameroun (53è) du Japon (4è) au classement FIFA.
Dans un tournoi à 24 avec des huitièmes de finale, les 4 meilleures troisièmes passent au second tour. Avec 3 points et une différence de buts de +5, les camerounaises se positionnent bien pour au moins finir parmi ces quatre repêchées.
Enganche