Ce qui était prévisible a été officialisé le 14 Octobre dernier au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, même si certains grands statisticiens croyaient encore à un sursaut d’orgueil d’un lion blessé. À 17h20 heure locale, la messe est dite avec le coup de sifflet final de l’arbitre central. Les lions Indomptables du Cameroun ne participeront pas à la grande messe du football africain pour la deuxième année consécutive.
Il y a des choses qui nous arrivent parfois dans la vie dont la maîtrise nous échappe quand on croit être Dieu et que tout peut fonctionner selon notre volonté et selon nos désirs. Personne ne peut le nier. Le football camerounais est tellement MALADE qu’il est en ce moment même plongé dans un COMA et est sous assistance respiratoire. Il ne manque plus qu’au « choix du peuple » de donner des ordres pour que les appareils soient débranchés et que la mort de notre football soit déclarée.
Pour quelqu’un qui a une certaine connaissance de la culture de l’Afrique notre mère, il est facile de comprendre qu’il y a des signes qui ne trompent pas. Alors que les Lions étaient sur la terre de ses ancêtres en pleine agonie, mangés crus par des requins, les bébés Lions buvaient la tasse face au Bénin. Bien avant, ce sont les juniors qui avaient été humiliés par leurs homologues de la RDC. Comme un symbole et ce alors que la qualification du Cap Vert était presque assurée, la pluie s’est invitée au stade comme pour saluer la bravoure des capverdiens et dire aux hommes qui sont à la tête de notre sport-roi que Dieu a tourné définitivement le dos à notre pays. Au coup de sifflet final, certains fans des lions se sont posé la question de savoir ce qu’ils ont fait de si cruel à Dieu pour mériter un tel châtiment. C’est-à-dire se faire éliminer par…le Cap vert. Maintenant que la messe est dite, est-ce que le Cameroun tirera des leçons de cette humiliation ?
S’il faille faire un détour en 2005 date à laquelle des avertissements de la mort du football camerounais avaient été donnés, il y a lieu de penser que rien ne changera. Ceux qui gouvernent le Cameroun aiment être dos au mur et le peuple fantasme parfois à dire, pour suivre la même logique, que « les camerounais sont dangereux quand ils sont dos au mur ». Il ne peut malheureusement pas avoir changement sans l’épuration des mentalités. Ou l’on sert les intérêts du pays ou l’on sert des intérêts personnels. Si les Ruben Um Nyobe, Martin Paul Samba et autres Ernest Ouandie pour ne citer que ceux-là avaient primé leurs intérêts personnels sur le devenir de notre pays, aurons-nous aujourd’hui le droit à la parole ou bien allions-nous espérer voir le bout du tunnel qui mène à un avenir radieux? Combien de personnes ont payé cher de leur vie pour la gloire de notre football ?
Le spectacle qui nous a été servi avant l’élimination des Lions est quand même digne des scénarios les plus fous et les plus incroyables des films hollywoodiens. Pourquoi n’avoir pas pensé à une défaite des Lions au match allé à Praïa en réconciliant tous les joueurs bien avant? Personne ne l’a fait parce que c’était quand même le cap Vert nor ? On n’avait pas besoin des dignes fils du pays parce que tout allait se passer comme une lettre à la poste. Mais l’arrogance de notre être ne nous a pas permis de comprendre que le football n’est qu’un jeu et que les données peuvent changer à tout moment. La réconciliation entre les joueurs n’est pas suffisante pour la reconstruction de notre football. Le peuple est fâché et mérite aussi d’être entendu.
Le pays gagnerait en se dotant des infrastructures dignes d’une grande nation de football pour préparer la relève. Il faut aussi que les incompétents qui occupent des postes uniquement pour la mangeoire fassent un examen de conscience et aient le courage de reconnaître leurs incompétences devant Dieu et les hommes en démissionnant au nom du patriotisme et pour le bien-être de la Nation toute entière. Car le football ne saurait se développer si laesméritants ne sont pas là où il faut. Ça ne sert à rien de faire des cérémonies de poses des premières pierres sans livraison de chantier. Sinon, au lieu que les Requins mangent nos lions crus, ce sont les tables, les bouteilles, les pompiers voire les moustiques qui mangeront désormais les lions Indomptables devenus des cafards domptés…
Dur, très dur d’être supporteur des lions en ce moment. -_-
L’Empereur Britanikus Zendé