Dans certaines églises, vous trouverez un espace reservé aux bougies. Les fidèles peuvent les allumer contre un don symbolique, aussi petit soit-il. Le montant est aléatoire et reflète le multiplicateur du nombre de bougies allumées. Notre petit pays, le Cameroun, a eu un succès fou en football malgré tous nos sempiternels problèmes. Des gens ont allumé des bougies pour les Lions de près, mais surtout de loin. Des inconnus ou des très connus, voire célèbres comme l’était Didier Roustan, président à vie de l’émission l’Équipe du soir et aussi fan à vie de notre sélection nationale.
Né à Brazaville, au Congo en 1957, Didier Roustan y passe les trois premières années de sa vie. Et comme on le dit si bien, son cordon ombilical, « enterré » en Afrique, fait de lui un Africain dans l’âme. Son amour pour le Cameroun arrive à maturité en 1987, quand il débarque à Douala pour couvrir Roger Milla, alors attaquant de Montpellier et des Lions Indomptables. Ce séjour inoubliable a alimenté son affection pour le Cameroun pour le restant de ses jours. Notre pays est devenu pour Didier son Argentine d’Afrique parce qu’il était un fan fou de Diego Maradonna qu’il considèrait comme le meilleur joueur de tous les temps.
Malheuresement Didier Roustan nous a quitté hier mercredi de suite d’une longue maladie. Sa dernière apparution dans l’Équipe du Soir remonte au mois de juin. Il s’est battu, mais n’a pas pu vaincre la maladie, lui qui était pourtant habitué à gagner dans sa profession et autres débats engagés sur sa passion, le Football. Téléfoot, interviews, réalisations, Équipe du soir, commentaires, éditoriaux, voyages et mentorship etc… Il a vécu une vie footballistique en tenue de ville, pleine et aboutie. Mais il avait encore tant à donner…
Lors du fabuleux hômmage que lui ont rendu ses collègues et amis de la chaîne l’Équipe, Hervé Penot portait fièrement un Maillot des lions, version coupe du monde 98 en France. Ceci pour marquer l’affection de Didier pour l’Afrique en général et pour le Cameroun et Roger Milla en particulier. Un monument du journalisme sportif francophone nous quitte et c’est avec beaucoup d’humilité et de reconnaissance que je lui tire ma révérence, moi qui ne suis même pas un journaliste.
Enganche