Les amoureux du ballon rond et autres observateurs avertis de cette discipline sportive, n’oublieront pas de si tôt la cruelle et désastreuse année 2012. Pire encore, elle aura été l’année de toutes les déceptions et le résultat c’est que 2013 sera l’année de la confirmation de la descente aux enfers du football camerounais. On aurait cru en un moment donné que le diable a pris possession de notre sport-roi.
Dans quelques jours, l’Afrique toute entière dansera aux rythmes de la Coupe d’Afrique des Nations. « La grande Nation du football » qu’est le Cameroun ne sera pas de la partie pour une seconde fois consécutive. Après cette grande messe du football africain, les qualifications au mondial brésilien prendront le relai. Ceux qui sont dans la mangeoire du football camerounais ont certainement oublié comme il en est de coutume de dire au peuple que pour que le Cameroun espère accéder au prochain et dernier tour, il faudra gagner toutes les matches. L’heure est aux calculs mathématiques : « Nous ne pouvons espérer que si et seulement si nous gagnons le Togo et que si de l’autre côté les autres font match nul etc.… » Quand on a une certaine connaissance de la configuration de la modernité du football mondial en ce moment, il y a lieu de croire qu’il faudra un miracle des « Dieux du football » pour que le pays s’en sorte. A qui la faute ?
Il est bien vrai que ce ne sont pas les dirigeants du football camerounais qui sont sur le stade pour mouiller le maillot, mais ils sont les premiers responsables des conditions permettant aux principaux acteurs de mieux s’exprimer. Quand on jette un coup d’œil dans la gestion du football camerounais, on comprend immédiatement qu’une quincaillerie est mieux gérée que nos institutions. Ne nous a-t-on jamais appris à l’école des colons qu’il est préférable de quitter le peuple avant que le peuple ne nous quitte ou bien que l’on dise au quartier que « quand ça te dépasse tu laisses » ?
Mais hélas ! La démission est encore un luxe dans notre pays. Quand on fait une fouille minutieuse de l’histoire du football camerounais, rares sont ceux qui ont assumé des échecs et ont quitté leur fonction dans la mangeoire pour laisser la place au plus méritant. L’amateurisme est à la mode dans nos institutions jusqu’au haut sommet de l’Etat. Comment comprendre alors que nous sommes bel et bien au 21ème siècle que la date de la finale de la Coupe du Cameroun de Football ne soit jamais connu à l’avance ? Alors que les nobles citoyens meurtris par la pauvreté s’apprêtaient en cette fin d’année 2012, à fêter la naissance du Christ que le « Prince d’Etoudi » pour ne pas dire le « choix du peuple » a pris tout le monde de court en programmant la finale de la Coupe du Cameroun à la veille de Noël. Résultat, l’antre de Nfandema était presque vide. Le spectacle n’était pas la hauteur d’une finale de coupe. La honte ne dit plus rien à nos dirigeants. Si le premier sportif camerounais n’a pas honte d’un tel fiasco pourquoi la FECAFOOT et le Ministère de tutelle auront-ils des comptes à rendre ?
A quand les réalisations effectives des infrastructures sportives dans notre pays quand on sait que nous sommes dans l’ère des grandes réalisations ? A moins que l’ère des grandes réalisations ne prennent le dessus sur l’ère des poses des premières pierres. Ceux qui sont aux commandes des affaires sauront-ils tirer des enseignements des différents échecs ? Quand on une certaine maitrise des mentalités des uns et des autres, il y a peu d’espoir de croire que le CHANGEMENT c’est pour maintenant. Ceux qui sont aux affaires ne peuvent-ils pas comprendre grâce aux signes prémonitoires que même les Dieux du football les ont lâchés ? S’ils aiment le Cameroun et le peuple camerounais comme ils le prétendent, s’ils éprouvent encore des sentiments pour cette Nation, qu’ils démissionnent et libèrent notre football. La FECAFOOT ou le Ministère des Sports et de l’Education Physique n’est le titre foncier de personne. Les gens ne doivent plus croire que s’ils ne sont pas aux affaires, c’est sera la fin du monde car à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Que Dieu punisse sans pitié aucune, les gens qui au lieu de faire leur travail et rien que leur travail s’enrichissent plutôt sur le dos du peuple.
L’Empereur Britanikus Zendé