Ce fut un séjour frustrant à Kampala pour les Lions Indomptables du Cameroun. Sur le plan comptable, ils n’ont ramené qu’un match nul de ce déplacement qui s’annonçait, à priori, n’être qu’une escapade de santé. Le Zimbabwe était privé de son meilleur joueur Tino Kadewere, blessé et laissé à la disposition de son club, le FC Nantes. Mais pour une quatrième fois, la Fécafoot de Samuel Eto’o s’est mise au travers de la préparation du groupe, allant jusqu’à saborder les entraînements. Pour cette rencontre Zimbabwe – Cameroun, les Lions Indomptables n’ont pas eu une seule séance de pratique sur le terrain.
La fédération ne pourra en aucun cas se dédouaner de ces faits de nuisance bien entretenu. Le Team Press qu’elle a nommée s’est exprimé ainsi que suit lundi soir :
« Marc Brys a été informé par le coordonnateur des sélections nationales de la délocalisation du lieu d’entraînement. La séance devait désormais se faire entre 17 heures et 18 heures, heure locale, au Kampala High International à cause du match Ouganda – Congo qui ne permettait pas d’utiliser le stade prévu initialement. Mais nous avons attendu Brys et les joueurs. Personne n’est arrivée à l’heure.
La distance entre l’hôtel qu’ils ont choisi et ce stade peut expliquer le retard.
Les responsables de la Fédération Zimbabwéenne de football pensaient qu’ils étaient à l’hôtel que nous avons réservé pour eux et qui est plus proche du site d’entraînement qu’ils ont trouvé comme plan B« .
Ces discours, expressement mensongiers, expliquent la raison pour laquelle Samuel Eto’o preférerait une guerre bipartite au Cameroun à l’acceptation de la mise de côté de ses nominations. Il a besoin d’avoir en permanence des individus fidèles prêts à se sacrifier pour lui permettre d’arriver à ses desseins.
Thierry Ndoh avait publié jeudi, un communiqué stipulant que la séance de reconnaissance du terrain aura lieu à 12:00 vendredi. C’était au sortir de la réunion technique informelle avec les officiers du match et l’adversaire. Camfoot a appris que des voix de l’intérieur doutaient que cette heure de midi puisse tenir du fait du match de l’Ouganda. Thierry Ndoh aurait réussi à les rassurer. On peut quand même s’entendre que pour un match à domicile, disons des Lions Indomptables, il est difficile d’avoir un huis clos à midi!
Zimbabwe – Cameroun : éreintant, asphyxiant, inodore et sans aucun tir cadré
Ne cherchons pas plus loin. La Fécafoot a décidé d’une mise en scène pour induire le sélectionneur en erreur. Et nos collègues de CFOOT l’explique clairement :
Dans un premier message envoyé par la fédération à Marc Brys dimanche, il lui est clairement indiqué que: « la séance de reconnaissance de terrain ne pourra pas se tenir à l’heure du match, le stade accueillant le 9 septembre à 19H, la rencontre Ouganda – Congo Brazzaville. » Dans ce même message, Benoît Angwa fait savoir à Marc Brys que « la plage horaire sans débordement de votre séance de reconnaissance du terrain est désormais celle de 12H00 à 13H00. »
Une fois le lundi veille de match, le TPO Thierry Ndoh dans un message adressé à la presse à 7H, heure de Kampala (5H à Yaoundé), confirme que la séance des Lions est prévue à 12H. Brys ayant déjà callé cette heure, se rend au stade avec les joueurs. Mais à leur arrivée, ils sont interdits d’accès au stade. Les responsables du stade ougandais leur font savoir qu’aucune équipe n’est autorisée à s’entraîner en journée, avant le match Ouganda – Congo.
Dans la foulée, la FECAFOOT envoie un nouveau message à Marc Brys disant: « Le stade est inaccessible pour raison de sécurité et la séance n’est plus possible sur ce stade. L’organisation nous a trouvé un stade pour un entraînement sur la plage horaire de 17 à 18h cet après-midi.
Ne pourrons y participer que les personnes accréditées. »
Les Lions Indomptables et leur bus sont déjà rendus au Stade Nelson Mandela. Et toutes les voies sont bloquées. L’autobus ne peut ni avancer, ni reculer. La masse accourt vers le stade pour vivre le match de leur sélection nationale. Et la présence de André Onana fait chavirer la foule qui bloque donc totalement le véhicule.
Pour manipuler l’opinion, la fédération aurait transmis à sa milice, le retard des Lions au terrain d’entraînement à 15 heures.
Camfoot a appris que dès la séance technique informelle de dimanche, l’adversaire avait notifié la Fécafoot de l’impossibilité d’utiliser le stade pour la traditionnelle séance de reconnaissance du terrain. La raison était bien évidente et tout avait été délocalisé au International High School.
L’info n’avait pas été transmise à Marc Brys, ni à son staff. Il fallait faire mal à ce groupe qui refuse de suivre un leader qui n’aura rien réussi depuis qu’il est aux commandes du football camerounais.
Et puis, les Lions Indomptables ont obtenu des autorités ougandaises, par l’entremise du représentant du gouvernement, l’autorisation de revenir sur le terrain après la rencontre, à 21 heures. Mais une taupe dans le vestiaire, a vendu la mèche, directement à Samuel Eto’o Fils et la Fécafoot. Et le plan a été éventré.
Jamais de mémoire d’hommes, au plus bas des tensions en sélection, les Lions Indomptables n’avaient fait 72 heures sans entraînement.
Ce mandat de Samuel Eto’o Fils bat des records en terme de médiocrité.