Les vainqueurs de la Can Orange 2012 sont bien loin du niveau qui était le leur il y a quelques années, mais ont le mérite d’être présents à l’occasion de ce dernier tour des éliminatoires du Mondial 2018. Seul souci, et pas des moindres, il faudra en découdre avec des nations comme l’Algérie, le Cameroun, et le Nigeria, et cela semble perdu d’avance.
Le principe des paradoxes recommande de prendre le dossier de la Zambie avec beaucoup de prudence. Car, c’est l’une des nations à craindre de cette poule même si elle n’a jamais été de ce grand rendez-vous du football planétaire. Elle qui est pourtant si puissante et si influente sur le continent africain. Auréolé de son titre de vainqueur de la Can 2012 au Gabon puis éliminée deux fois d’affilée en 2013 et 2015, les Chipolopolo veulent tout miser pour valider leur ticket pour Moscou. Avec un groupe qui a subi une cure de jouvence et a tiré les leçons des échecs du passé, le pays de Kalusha Bwalya vise la première marche du podium dans ce groupe de la mort. Mais, à l’image de son voisin l’Algérie, la Zambie cherche désespérément un nouveau patron de l’encadrement technique. Si côté algérien, le problème vient sans doute davantage d’une volonté d’économiser que d’un réel manque de moyens, les Zambiens se retrouvent quant à eux confrontés à de vraies difficultés.
Ils veulent un « sorcier blanc » à la place de George Lwandamina, qui cumule avec ses fonctions en club. Mais le manque de fonds empêche d’avancer… « L’équipe nationale est du ressort du gouvernement, ce qui inclut le sélectionneur. Malheureusement, le gouvernement nous a dit qu’il manque de moyens pour le recrutement de ce technicien. Nous sommes en quête d’un sélectionneur étranger et nous parlons à quelques techniciens. Nous espérons aussi que le gouvernement va réétudier notre requête », a lancé Andrew Kamanga, le président de la Fédération zambienne, à la presse locale. Algérie, Zambie, même combat… même si les sommes en jeu sont probablement bien différentes. Quoiqu’il en soit, le plus dur sera sur le terrain.
Christou DOUBENA