En poste depuis bientôt deux ans, l’entraineur de la sélection nationale du Cameroun va aller jusqu’au bout de son contrat, mais aucune prolongation n’est prévue pour lui. « Si je peux décider, je resterai au Cameroun ». Le vœu émis il y a plusieurs semaines par Hugo Broos est loin de s’arrimer à la réalité qui l’attend. Son désir d’entrainer les Lions Indomptables jusqu’à la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2019 ne devrait pas se réaliser.
En poste depuis bientôt deux ans, le technicien belge n’ira pas plus loin que son mandat. « S’il n’a pas été limogé depuis la chute face au Nigéria en phase éliminatoire de la Coupe du monde de 2018, c’est parce qu’un Comité de normalisation a été mis sur pied à la Fédération camerounaise de football. Sinon, il serait parti depuis », confie une source proche des cercles très restreints de décision du football. D’après notre informateur, il est question de laisser l’entraineur aller jusqu’au terme de contrat, le 13 février 2018. Après quoi, il ne sera plus lié au Cameroun.
Zambie – Cameroun : le dernier de Broos
« Virer Hugo Broos maintenant reviendrait à lui donner la possibilité de trainer le Cameroun en justice, apprend-on encore. Or, notre pays n’a pas besoin d’un tel fait divers. Mais étant donné que notre sélection n’a aucune compétition d’envergure d’ici à février 2018, autant laisser l’entraineur finir son bail. Ainsi, il n’aura rien à revendiquer ». Le match Zambie – Cameroun du 10 novembre et comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde de Russie 2018 devrait donc être le dernier de l’entraineur belge de 65 ans. Il n’y a aucune prolongation en vue. Comme lui, deux ou trois autres membres de l’encadrement technique des Lions Indomptables devraient eux-aussi prendre la porte en février. Dans les arcanes de la Fécafoot, l’on parle notamment de son adjoint, le Belge, Sven Vandenbroeck et du Team manager, Alphonse Tchami.
Broos s’est enfoncé tout seul
Pour mémoire, au moment où il s’est engagé avec le Cameroun, Hugo Broos avait deux missions. La première : qualifier et conduire la sélection nationale jusqu’à l’étape des demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations 2017. Le technicien belge a fait mieux que ce que les autorités du football camerounais attendaient de lui : il a conduit les Lions Indomptables au sacre de cette édition organisée par le Gabon. La deuxième mission quant à elle consistait pour l’entraineur, à qualifier la sélection camerounaise à la prochaine Coupe du monde que va organiser la Russie, l’année prochaine. Sur ce plan, la mission a été un échec. Le technicien semble avoir atteint son point de saturation. Comme s’il n’avait plus grand-chose à proposer au Cameroun. En plus, les soupçons de corruption et de commercialisation de places qui pèsent sur lui, comme les clashs qu’il a lui-même souvent initiés avec certains joueurs « clés » de la sélection jouent en sa défaveur. On peut comprendre en effet, que les autorités camerounaises ne veulent plus de lui.
Arthur Wandji