Après l’annulation du match amical contre le Gabon à la Courneuve de Paris, les joueurs de l’équipe nationale du Cameroun sont rentrés en Europe afin de regagner leur club, seul Idriss Carlos Kameni, le portier titulaire des Lions indomptables est rentré à Yaoundé pour un cas de maladie dans sa famille.
Il faut dire que le gardien de l’Espagnol de Barcelone a subi les mêmes aléas que journalistes et autres fans de l’équipe nationale dans un avion militaire. Le trajet, qui habituellement dure quatre heures, a pris le double du temps, soit huit heures. Les militaires n’ont se sont pas assurés d’avoir les autorisations nécessaires pour survoler certains pays.
Journalistes et autres fans des Lions qui ont voyagé avec le dernier rempart des Lions étaient curieux de savoir ce qui s’est passé à la fin de la rencontre pour que le Cameroun encaisse ce but assassin de Demba Ba qui peut s’avérer fatal à la fin de ses éliminatoires . Très détendu, le gardien des Lions a affirmé que ses camarades et lui ont tout donné mais ont été surpris à la fin du match par ce but de l’attaquant Sénégal entré en jeu quelque minutes auparavant.
Après le stage à Lisbonne et deux jours de préparation à Dakar, Charles Itandje, André Ndame Ndame, Joseph Julien Momasso, Georges Elokobi, Mathew Mbuta et Benjamin Moukandjo Bilé n’ont pas fait parti des 18 joueurs de la feuille de match. Le coach des Lions a choisi volontairement de laisser à la touche trois joueurs de couloir. Jean Patrick Abouna Ndzana, le défenseur des Astres de Douala est le seul joueur amateur qui a pu traverser les mailles du tamis de Clemente.
Jean Manga Onguene, le directeur technique national, a été peiné de voyager dans l’avion militaire pour le Sénégal. En effet, depuis plus de 15 ans, l’ancien joueur de Canon de Yaoundé voyage avec des compagnies aériennes sérieuses et surtout en première classe. Il n’a pas compris pourquoi le ministre des sports et de l’éducation physique qui lui a demandé avec insistance d’accompagner les Lions à Dakar, a pris la résolution de le faire s’asseoir dans l’avion militaire. Pendant tout le voyage qui a duré plus de huit heures, même s’il n’était pas assis à même le sol comme les journalistes et les supporters qui étaient dans le même avion, le DTN a été traumatisé. Au retour, Jean Manga n’a pas osé reprendre le même avion. Il a pris un billet de SN Brussel pour Paris et ralliera Yaoundé par la suite dans un avion où il sera correctement assis.
Qui a dit qu’au Sénégal, il y avait pas de malfrat ? En plus de la défaite, plusieurs camerounais ont été victime d’un coup de vol à Dakar. Le premier concerné fut Etienne Claude Tamo, le responsable de la sécurité de la Fecafoot. À l’aéroport Sedar Senghor lors de l’accueil de l’équipe camerounaise en provenance de Lisbonne jeudi dernier, il s’est vu subtiliser son portefeuille de sa gandoura avec tout son contenu, notamment, la rondelette somme de 1 million 400 mille frs CFA, ses cartes de crédit et sa carte nationale d’identité. Serge Effa, le journaliste de Vision 4, à lui aussi perdu son sac et tout son contenu au stade Léopold Sédar Senghor. Son confrère Lambert Alo’o s’est vu lui aussi subtiliser 140 euros. Le reporter de Camfoot.com, alors qu’il se rendait en salle de presse pour la conférence d’après match a perdu son appareil photo qui se trouvait dans son pantalon Jean. Un autre a vu son dictaphone disparaitre lors de la conférence de presse d’après match.
André Kana Biyik, l’ancien international, était à Dakar pour non seulement encourager les Lions indomptables mais surtout soutenir son jeune frère, Francois Omam Biyik. A la fin du match, très déçu, il n’a pas eu de force de répondre à nos questions. Il a toutefois affirmé que la qualification pour la coupe d’Afrique des nations Gabon-Guinée 2012 était toujours envisageable malgré ce retard de 5 points sur le Sénégal.
Pour aller encourager les Lions indomptables, le ministre des sports et de l’éducation physique a décidé d’amener une trentaine de journalistes et plusieurs groupes de supporters notamment, le groupe Ngando Pickett et le Promocam-Camer du président Abolo Mbenti. Pour transporter ce monde dans la capitale sénégalaise, le patron des sports a pris en location un avion militaire. Seulement, nos militaires n’ont pas pris la peine de solliciter auprès de leurs homologues de certains pays les autorisations de survol de territoire comme le recommande la législation militaire. Conséquence, le lieutenant Colonel Badjeck et ses hommes ont dû contourner toute l’Afrique pour aller au Sénégal. Il faut d’ailleurs signaler qu’à l’aller nos hommes en tenu ont dû faire face aux chasseurs nigérians qui se sont mis à la poursuite de l’avion camerounais qui traversait le Nigéria sans autorisation. Au retour, les ghanéens ont catégoriquement refusé à notre avion de traverser leur espace aérien.
Rassemblées par Guy Nsigué à Dakar