L’ex-joueur de tennis Yannick Noah a estimé mardi qu’on allait «enfin» pouvoir «aller au fond des choses, dire la vérité», dans un entretien au site Mediapart, concernant le projet de quotas discriminatoire qui secoue le football français et révélé par le site. «J’ai toujours pensé que ces choses existaient, a-t-il confié. Ca existe dans les clubs, ça existe dans les ligues, ça existe à la Fédération. Mais qu’est-ce qu’on fait de cette situation?».
Dans un entretien accordé à Mediapart, Yannick Noah a manifesté son souhait «d’élever un peu le débat» autour de l’affaire des quotas.
Pour Noah, l’important désormais, «c’est d’aller plus loin, d’élever un peu le débat.» «En équipe de France sur 30 joueurs, il va y avoir, allez 20 blacks, 7 beurs et 3 blancs. Mais je vois aussi qu’il n’y a quasiment aucun entraîneur black, et qu’à la fédération, il n’y a -à peu près- personne parmi les dirigeants. Forcément, à un moment, il y a un problème d’équilibre».
Sur les quotas pour limiter l’entrée des enfants de 12 ans d’origine étrangère dans les centres de formation, il poursuit : «Ils y ont pensé, mais ils ne vont pas y arriver. On est quand même en France». Et de poursuivre: «L’idée qu’un mec puisse ne pas être pris parce qu’il est black, c’est juste insupportable Ca ne peut plus exister. Et ça n’existera pas, parce que nous sommes-là». Revenant sur la réunion du 8 novembre, où le plan aurait été évoqué, il indique que «c’est lamentable de connerie !». Quant à Laurent Blanc, «tu peux être un très bon sélectionneur mais là, si tout est confirmé, c’est une grosse boulette.»