Wadjiri Batao Charles est à Coton sport de Garoua ce qu’est Ngando Picket aux Lions indomptables. Né à Garoua en 1976, il y a fait ses études et y vit jusqu’à présent. Il est depuis quelques années le président national du fan club de Cotonsport et ne manque aucun déplacement d’envergure de son club.
Plus connu sous le pseudonyme de Wabach, il s’exprime sur les ambitions de son fan club, des comités de soutien du club de Garoua et des deux rencontres par eux livrées.
Camfoot: Président du fan’s club, que faites vous concrètement à ce poste?
Wabach: En fait, c’est à moi que revient la charge de certaines coordinations. Là, nous avons des projets qui ont été avalisé par la direction de l’équipe. Et pour le moment je finalise les cartes de membres des supporters pour la saison en cours et nous sommes à environ 2000 cartes de vendues.
Camfoot: Là vous parlez des cartes de membres vendues et vous annoncez environ 2000 achetées n’est ce pas insignifiant?
Wabach: Insignifiant! Non. Par rapport aux années précédentes, c’est beaucoup. Autrefois, quant je parlais des cartes de membres, on m’envoyait ballader. C’est un problème de culture. Coton a charmé les coeurs de nos frères « Wadjo » et maintenant, le public comprend.
Camfoot: Dites, comment êtes vous arrivé à la tête de ce fan club?
Wabach: D’abord je commencerais par vous faire comprendre qu’il existe des comités de soutien à coton dans tous les quartiers de Garoua. Lors de la coupe du Cameroun de cette saison, nous nous sommes tous retrouvés à Yaoundé. Croyez-moi l’ambiance était bon enfant. En résumé, j’ai été élu par tous les comités de soutien existant.
Camfoot: Coton est Champions League africaine. Comment s’organise le fan club ou plutôt tes potes du « shaba »?
Wabach: Pour ça, il y a pas à s’en faire nous aimerons qu’à chaque déplacement de Coton, un sharter soit organisé. un peu comme ici. Que ce soit pour des compétitions africaines ou pas.
Camfoot: Quel est votre rêve pour Coton en cette saison?
Wabach: Coton doit pouvoir effacer le signe indien qui le cloue en Ligue des Champions pour enfin accéder aux quarts de finale et pourquoi pas en finale. On a des moyens. Même si R. Sessay et W. Nzanga sont partis, il y a eu des changements positifs. Abdourahman alias Gires, un ancien du club est devenu DSA (directeur sportif adjoint). Dikoume et Amongwa sont arrivés et tous les anciens sont là.
Camfoot: Quelle lecture faites vous de la rencontre que nous venons de vivre et qui a entrainé beaucoup de perturbation?
Wabach: C’est regretable que le public ait réagit de la sorte puisqu’au football un but est vite survenu . NUFC pouvait égaliser. C’était quand même quarante minutes d’observation chez les petits frères de l’Université et le réalisme plus l’expérience était pour Coton.
Camfoot: On vous sait supporter, mais lors de notre dernier passage à Garoua, des rumeurs vous annoncaient promoteur. qu’en est-il?
Wabach: C’est vrai nous avons mis sur pied la WSA, la Wabach Sport Academy. C’est une structure qui est à ses débuts et nous avons déjà des cadets et les minimes inscrits au niveau provincial tandis que les juniors sont encore au départemental. Ils se battent pour une qualification en D2.
Camfoot: La WSA serait-elle une pépinière pour Coton?
Wabach: Loin de là. Je suis le président des suporters de Coton mais ma structure n’a rien à voir avec ma fonction et la structure que je dirige.
Camfoot: Un dernier mot pour nos lecteurs et vos compatirotes.
Wabach: c’est la première fois que j’entend parler de journaliste pigiste et il faut saluer le progrès connu par notre pays en matière de NTIC.
Propos recueillis par Bakary Bilamo