Au cours de la conférence de presse de ce jeudi au centre d’excellence de la Caf à Mbankomo, le sélectionneur national s’est exprimé sur l’intégration des joueurs binationaux.
Pour Volker Finker, les problèmes qui ont entouré le vestiaire des Lions Indomptables fait hésiter ces joueurs. Mais il est question de jouer la carte de la prudence et ne pas céder aussi au chantage, ni faire de compromis avec ces joueurs. « Il faut attendre un peu, S’il vous plaît, parce qu’au cours des derniers quatre ans, la réputation des Lions n’a pas été bonne. Tous ces jeunes-là sont au courant de tout ce qui se passe ici dans la tanière. Ils savent tout ce qui se passe. Et il faut les convaincre. En 2010 on était 11ème au classement Fifa et c’était facile de convaincre les joueurs. Avant la dernière Coupe du Monde, on était 53ème à ce classement. Moi, j’ai commencé au moment où le Cameroun était 71ème au classement Fifa. Ce n’est pas facile de convaincre ces jeunes joueurs de se décider pour le Cameroun. Ils ont grandi là-bas (en Europe, ndlr), ils sont formés là-bas, ils y sont éduqués », a affirmé Finke.
Et sur le cas Embolo, par exemple : « J’ai parlé vraiment. Je suis souvent à côté de Friburg et à Bâle. J’ai vu par exemple le jeune Embolo que j’ai rencontré il y a quatre mois. J’ai causé avec lui de beaucoup de choses. J’ai été surpris. Breel Embolo, c’est vraiment un jeune qui parle le dialecte allemand-suisse. Il est aussi au courant et observe tout ce qui se passe ici », a confié le sélectionneur allemand. Et de penser que : « C’est à nous, avec notre comportement avec l’équipe et sa réputation aussi, qui va compter. Mais, je dis qu’il faut attendre un peu. Il ne faut pas prendre chacun qui est binational. Non ! Il y en a qui ont beaucoup de talents. Pour moi, je pense qu’il faut prendre celui qui vient avec un bon esprit. Il ne faut pas acheter un binational, s’il vous plaît. Il ne faut pas faire des compromis avec la famille et c’est mon avis. Il faut convaincre. C’est un problème très complexe et pas simple ».
Antoine Tella à Mbankomo