L’entraineur des Lions indomptables revient sur la prestation de son équipe mercredi face à la Sierra Leone (2-0). Finalement, le technicien a réussi son opération rachat de la dernière sortie presque manquée et est en passe d’arracher la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations. Une qualif’ freinée par la victoire 3-4 de la RD Congo en Côte d’Ivoire. Ce qui prolonge l’attente pour les Camerounais jusqu’au moins la cinquième journée. En attendant, l’Allemand a la tête au travail.
Comment appréciation faites-vous de cette victoire qui ouvre quasiment les portes de la qualification au Cameroun ?
C’est une équipe en reconstruction. C’est pourquoi il y a beaucoup de choses qu’on peut améliorer. Finalement, c’était un match contrôlé. On a commencé par marquer les deux buts, et en principe, il fallait en marquer un troisième. Ce groupe mérite vraiment de poursuivre le travail commencé. J’étais un peu surpris du doute qui s’installait après le match nul de l’aller. Je suis content qu’on ait dix points. Peut-être qu’on est déjà qualifiés, ça va dépendre du résultat de Côte d’Ivoire-RD Congo. Ce n’est pas un miracle, mais c’est quelque chose de bien.
Vous ne semblez pas satisfait de la prestation d’Aboubakar au dernier match. Pourquoi avoir choisi de le laisser sur le banc. Ne lui faites-vous plus confiance ?
Je donne la confiance à 25 joueurs, c’est le but d’un entraineur. Après il y a la liste des 18 joueurs, ensuite le onze entrant. Moi je fais confiance à chaque joueur. Donc il ne s’agit pas de n’avoir pas fait confiance à quelqu’un. Ça dépend de la performance des entrainements et de la mentalité. Il y a toujours des décisions en faveur d’un joueur et non contre lui. Ce n’était pas une décision contre Aboubakar mais, c’était simplement un choix porté sur Léonard Kweuke, c’est tout !
Comparativement au match contre la Côte d’Ivoire (4-1) au cours duquel les Lions ne s’arrêtaient pas de marquer, ils ont semblé à un moment donné temporiser contre la Sierra-Léone qui n’est pas aussi un foudre de guerre. Etaient-ce vos consignes ?
Je crois que si on mène deux buts à zéro, il faut garder le ballon et avoir le contrôle sur le match. C’est vrai qu’à un moment, il y a eu des ouvertures et c’est pourquoi la Sierra Leone était contrainte d’attaquer. On pouvait aussi marquer un troisième but comme je l’ai dit. On ne l’a pas fait mais, on n’a marqué des points parce qu’il y avait aussi un énorme boulot défensif à faire. Il y a forcément des petites choses qu’il faut régler. On travaille pour cela. Maintenant, lorsqu’il y a deux équipes qui veulent gagner, on peut avoir affaire à un match comme Cameroun-Côte d’Ivoire. Par contre, j’avais vu le match Côté d’Ivoire-Sierra Leone et je savais que ça allait être difficile de s’en sortir contre les Sierra-léonais.
Autre chose, était-ce stratégique de votre part de faire jouer Oyongo Bitolo, latéral gauche sur le flanc droit ?
J’ai causé avec Ambroise et il m’a dit qu’il y a quelques mois à Coton sport il ne jouait que latéral droit. Après, on a expérimenté ça à l’entrainement et ça a marché.
Et les deux derniers matchs, contre la Côte d’Ivoire et la RD Congo en retour, comment comptez-vous les aborder ?
On va jouer les deux prochains matchs avec beaucoup d’engagement. On ne démissionne pas.
Recueillis par Armel Kenné