La Sierra Leone a ralenti le Cameroun, dans sa course à la Coupe d’Afrique des nations (Can) de Maroc 2015 en lui imposant un nul 0-0, samedi dernier au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Les deux équipes s’affrontent à nouveau mercredi, en match retour, sur la même pelouse. Volker Finke sait que ce sera difficile. Au cours d’une conférence de presse qu’il a donné ce lundi au Centre d’excellence de la Caf à Mbankomo, le sélectionneur nationale donne sa stratégie pour ce duel. Interview.
Après le match de samedi, ne sentez-vous pas pas la nécessité de faire des changements dans le onze entrant de votre équipe ?
Pour une équipe en reconstruction, c’est normal qu’il y ait des mi-temps comme celle qu’on a vu samedi dernier. La première mi-temps n’était pas bonne. On n’a pas bien joué. Il y avait des problèmes de compréhension, c’était mon impression. On a fait une analyse, et on s’est rendu compte que les joueurs avaient des difficultés à demander le ballon.
A la mi-temps, on a donné quelques conseils aux joueurs, et c’était déjà mieux. On a créé cinq à six bonnes occasions, malheureusement on n’a pas marqué. C’est clair qu’on était déçu.
Après les matchs contre la RD Congo et la Côte d’Ivoire, l’équipe était favorite, mais la réalité c’est que c’est une équipe en reconstruction ; il y a beaucoup de jeunes. Et c’était aussi la première fois qu’on a été obligé de faire le jeu, parce que la Sierra Leone est venue pour faire un bon résultat. Si on joue contre une équipe qui a cet objectif, dans une défense en bloc, de bonnes contre-attaques, ce n’est pas facile. C’est une autre manière de jouer que contre la RDC et la Côte d’Ivoire. C’est nous qui devions travailler avec le ballon, pour se créer des occasions. C’était difficile.
On a sept points. On va faire un match avec cette expérience déjà, pour un bon esprit dans la tête des joueurs. Et quand aux changements, j’ai encore le temps. On va travailler avec des balles arrêtées, reconnaissance de terrain, et c’est après ça que je vais faire le classement. Peut-être qu’il y aura un ou deux changements, mais ça n’a pas encore été décidé.
Lors du précédent match, on a remarqué que vos joueurs avaient de la peine à jouer de la tête, de même qu’au niveau des coups de pieds arrêtés, rien n’a marché…
Ce n’est pas évident de travailler les corners et les coups de pieds arrêtés, si vous avez juste trois ou quatre jours de préparation. Dans ces délais, il n’y a aucune garanti que l’équipe peut être vraiment dangereuse dans les corners ou les coups de pieds arrêtés. Le temps n’est pas assez, mais je pense qu’on a deux ou trois joueurs capables de marquer de la tête. Et lors de la séance d’entraînement de demain, nous allons prendre quelques minutes afin de se pencher sur les balles arrêtées et les corners. On a une idée de jeu. Il faut créer une situation de surnombre sur le ballon, mettre la pression sur l’adversaire etc. Pour nous, c’était possible de gagner le match.
Dans les dernières 20 minutes du match, il y avait quatre bonnes occasions pour nous. C’était possible de marquer. C’est pourquoi je dis qu’il faut changer notre plan tactique. On a vu que les Sierra-léonais sont très forts dans les contre-attaques. Et ils sont très dangereux avec ça. L’objectif doit être de jouer dans les côtés.
Maintenant que la Côte d’Ivoire est à un point du Cameroun, les Lions n’ont pas droit à l’erreur…
Moi, je veux gagner chaque match. C’est le football. Mais il faut être prudent, garder le contrôle, dominer un match et créer des occasions. Il ne faut pas prendre de risque. Cette attitude entre Mbia et Nkoulou, pour moi, c’était exemplaire. C’était difficile pour les attaquants et les milieux, mais Mbia et Nkoulou ont fait un très bon match. On a besoin de voir ça dans le deuxième match. L’objectif est de gagner. Nos grands objectifs sont la reconstruction et la qualification pour le Maroc. Il faut une bonne concentration.
Par Arthur Wandji