Le sélectionneur des Lions Indomptables, installé à Yaoundé depuis une semaine avec sa famille et aperçu au match Tonnerre – Dac, parle des effets de la suspension du Cameroun, en même temps qu’il souhaite la fermeture du stade Ahmadou Ahidjo au mois d’août pour la réfection de la pelouse.
Vous venez de regarder un match de championnat Elite One. Comment jugez-vous la partie ?
Je m’intéresse aux mentalités des joueurs, le comportement tactique des joueurs. C’est trop tôt pour moi de dire un mot sur la qualité des joueurs que j’ai vus évoluer là.
Comment vous sentez-vous depuis que vous êtes revenu au Cameroun ?
Je suis là depuis une semaine, parce que je voulais aussi voir le match Cameroun-Gabon. Je suis venu travailler, mais je suis bloqué, parce que la suspension du Cameroun est grave et il ne faut pas s’amuser. C’est dommage qu’on ait suspendu le Cameroun. C’est très dur pour les joueurs locaux, parce que c’était une grande motivation de disputer ce match de haut niveau. Je crois que c’est aussi très grave pour la motivation de jouer ici en Elite One ou Two. Je suis là, un peu bloqué, parce que la situation de suspension ne favorise pas le travail. Mais, je crois qu’on va trouver une solution. Je suis là pour préparer l’équipe pour jouer contre le Lybie et le futur. J’ai rendez-vous avec quelques membres du staff technique et celui qui s’occupe de la pelouse du stade. J’étais là hier matin, pour voir avec les responsables du stade comment on peut préparer une bonne pelouse, un bon gazon pour le match contre la Lybie.
On imagine bien que vous avez la tête au prochain match des Lions Indomptables …
C’est vraiment difficile quand on joue sur cette aire de jeu quatre ou cinq matchs par semaine. Ça rend la pelouse difficile pour jouer au football. A ce moment, ça devient comme à Lomé. Il faut jouer de longues balles et ce n’est plus du beau football. Il faut commencer dès maintenant à préparer la pelouse. Moi, je crois que je vais beaucoup encourager les travailleurs là sur cette pelouse, parce qu’ils travaillent avec les mains et ce n’est pas facile. Je crois, si c’est possible, qu’on peut fermer le stade pour le mois d’août afin de disposer de quatre semaines pour préparer le gazon. C’est une chose importante à préparer dès maintenant. Il va falloir organiser des stages, dès lors que la Fédération est suspendue. Il est impossible d’organiser un match amical dans ces conditions. Il ne faut pas négliger une situation comme celle-là. C’est vraiment grave. C’est vrai, la Fifa, c’est la Fifa, avec tous les problèmes du monde. Je crois qu’il faut trouver une solution pour travailler ensemble. Il ne faut pas s’attaquer à la Fifa. Moi, je préfère travailler avec tout le monde.
Comment avez-vous trouvé le fait que la Fifa nous a remis les trois points du match contre le Togo ?
C’est normal qu’on gagne trois points contre un adversaire qui a aligné un joueur qui a obtenu deux cartons jaunes. C’est normal. Mais, c’est aussi un peu dangereux, parce qu’il n’est pas facile de jouer pour le match nul. Il faut jouer pour gagner, pour marquer des buts.
Comment aborder ce genre de match ?
Il faut un comportement tactique à adopter pour un match aussi décisif.
Comment vous sentez-vous depuis que vous êtes à Yaoundé avec votre famille ?
Globalement, ça va bien. Il y a aussi des structures d’accueil, comme l’Institut Goethe, l’ambassadeur d’Allemagne que j’ai rencontré. Mais, pour nous, c’est important de faire la connaissance des Camerounais. Mais, pour moi, j’ai commencé avec les Ecrans Noirs ; c’est un festival auquel j’ai assisté, avec mon épouse aussi. Nous avons regardé six ou sept films et j’étais au Palais des congrès. Avec les films projetés, on comprend mieux la mentalité locale et c’était important de commencer par là.
Donc, on peut rêver de la qualification avec vous ?
Ça va aller.
Entretien mené par Antoine Tella, à Mfandena