L’entraîneur des Lions indomptables refait le match de ses poulains, poussifs dans l’ensemble, avec un fond de jeu inexistant, et pleins de fioritures dans les différentes phases.
Aviez-vous la pression du public avant de démarrer ce match ? Et après ce résultat, comment vous sentez-vous quand on sait que votre nom a été scandé négativement par le public ?
Il faut parler du match. Pour nous, c’était très important d’avoir trois points. C’était vraiment efficace. Ce sont les matchs difficiles avec ce genre d’équipe ultra-défensive. Ce sont des matchs lesquels, si tu marques lors des dix ou quinze minutes de la première période, ça devient facile. Et si tu ne marques pas, ça sera difficile jusqu’au bout. Il faut garder la discipline, il faut garder la confiance, et essayer des choses très simples. Le beau football est difficile avec une équipe ultra-défensive. C’est pourquoi on dit que c’est une victoire très difficile, et le plus important, c’était les trois points. Je comprends maintenant pourquoi cette équipe a gagné contre le Sénégal (en amical : 1-0). On a marqué à quatre ou cinq minutes de la fin du match, et après, ça, le match était ouvert. C’était difficile, ce n’était pas du beau football, mais on gagné et c’est bon !
Après avoir joué contre la Mauritanie, comment vous évaluez finalement ce groupe ?
Il était prévu que Chedjou joue mais, ce matin on a dû changer le classement. On a six joueurs qui sont indispensables : Mbia, Nkoulou, Chedjou, et chez les attaquants, Aboubakar… On travaille avec les nouveaux pour l’avenir. Aujourd’hui, Dani Ndi n’a pas bien commencé. Peut-être, il était très nerveux, je ne sais pas pourquoi. Il a fait de bons matchs amicaux, et c’est pourquoi il était dans le groupe ; Franck Etoundi, dans les quatre dernières minutes, il a fait de petites choses qui étaient très, très bonnes. C’est autant d’éléments qui sont indispensables. Il y a un groupe pour évoluer et travailler pour l’avenir.
Quel système de jeu avez-vous implémenté au cours de cette rencontre, car à un moment donné, on a pensé que le milieu de terrain était quasiment inexistant ?
Nous avons essayé en attaque avec six joueurs, quatre offensifs, un latéral et l’un des deux milieux défensifs. Ça veut dire que chaque attaque avait minium six joueurs et les autres étaient responsables du contrôle. On peut parler d’un 4-2-3-1 ou d’un 4-3-3. Ça dépend de la situation : contre le ballon, on joue avec neuf, et avec le ballon, on attaque avec six. C’est en quelques sortes ce qu’on a fait.
Recueillis par Armel Kenné