Que cache la multiplication des comités et collectifs dans le football ? C’était le principal point à l’ordre du jour de l’émission « Au cœur du sport ». Autour de Bouba Ngomena, quatre panélistes, deux camps, une préoccupation : Iya Mohammed.
Pour bien se situer dans le débat, un petit arrêt sur l’actualité de la semaine dernière s’impose. Deux semaines après la sortie de Roger Milla et du Comité citoyen pour le redressement du football camerounais, Ange Sama est passé à la contre-attaque. Au cours d’une conférence de presse donnée le 27 avril 2012 à l’hôtel Mansel de Yaoundé, Ange Sama, agissant en qualité de coordonnateur du Collectif républicain pour le football camerounais (Crefc), et les membres dudit groupe, se sont déployés à faire le bilan de Iya Mohammed, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), que le Comité peint en noir. Dans la salle, il y a du beau monde. Tataw Stephen, Abel Mbengue, Nyassa Soleil, Henriette Zépang (première gardienne des Lionnes indomptables) pour ne citer que ceux là. Les arguments développés par ces derniers tendent à les rapprocher d’Iya Mohammed, aux yeux des partisans du Comité, présents dans la salle. Erreur, estime Ange Sama. «Le Collectif n’est pas une émanation du président Iya, ni de la Fecafoot ; ses membres sont simplement des gens qui veulent éviter le pire à notre football», se défend l’homme qui vient d’être désigné comme le représentant de la Fecafoot à la commission marketing et promotion de la Ligue de football professionnel. Et «le Collectif n’est pas né par rapport au comité dont vous parlez», tente-t-il de recadrer. Lui, ancien président de la Fédération camerounaise d’athlétisme qui dit vouloir «éviter au football ce qui est arrivé à l’athlétisme». On sait qu’Augustin Edjoa, l’ex ministre des Sports, avait fait organiser des élections controversées qui l’ont renversé, selon la volonté d’un autre comité dans lequel se trouvait encore Roger Milla. En dénonçant «la cupidité, le mensonge» des adversaires, Abel Mbengué qui ne veut pas que l’on infantilise les membres du Collectif, invite la presse à ne pas accompagner la dissidence : «les raisons évoquées par les autres ne nous honorent pas». En définitive, «le football doit servir à défouler et non être un outil pour détruire notre pays que nous avons du mal à construire», soutient Ange Sama. A la presse à qui les uns et les autres font leur charme, Abel Mbengue rappelle que «le journaliste n’est pas là pour détruire, mais pour construire. Moi, je me suis toujours mis au service d’un objectif : il est question que le football camerounais se qualifie». Que cache la multiplication des comités et collectifs dans le football ? C’était le principal point à l’ordre du jour de l’émission « Au cœur du sport ». Autour de Bouba Ngomena, quatre panélistes, deux camps, une préoccupation : Iya Mohammed. La rédaction avec LNE La guerre des comités fait rage