Le coordonnateur du ‘’Festi-foot de l’Emergence’’ présente de manière succincte cette compétition. Il revient entre autres sur les dispositions prises pour son bon déroulement et la cagnotte réservée aux vainqueurs.
Comment justifiez-vous la solennité donnée à l’ouverture de ce championnat de vacances ?
C’est tout simplement parce que nous sommes gonflés à bloc. Nous avons pensé que le début donne le ton au championnat. Il fallait bien commencer pour être sûr que nous allons bien continuer jusqu’à la fin. Toutefois, nous avons besoin de l’apport de tout le monde. Et nous pensons que si les autres viennent nous accompagner, s’ils comprennent que le Festi-foot de l’Emergence n’est pas seulement là pour les joueurs, mais pour toute la population, je crois que tout le monde en tirera profit. Quand j’interpelle la population, c’est parce qu’il y a des jeunes délinquants et oisifs qui auraient pu être nuisibles pour leurs parents et à la société que nous encadrons pendant cette période. En plus de les distraire, nous détectons le talent de ces jeunes et les orientons pour qu’ils puissent s’en sortir dans la vie. En dehors du championnat qui se joue sur le terrain, nous encadrons les enfants à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Nous initions également les enfants à la pratique de la langue anglaise afin de promouvoir le vivre-ensemble.
Considérez-vous la réussite d’Adolphe qui a disputé ce championnat, comme un élément de fierté ?
Je suis très ravi que vous mentionniez ce nom parce que, quand Adolphe Teikeu tournait dans la boue du stade de Kouogouo, on était loin de s’imaginer qu’il allait connaitre l’accession fulgurante qui est la sienne aujourd’hui. Je dois vous dire qu’il n’est pas le seul. Bien d’autres joueurs professionnels en Europe dont les noms m’échappent (puisque vous me prenez au pif), ont disputé ce championnat. D’ailleurs, après la dernière édition, certaines joueuses ont été détectées et monnayent depuis peu, leur talent en Belgique dans de grands clubs. Sans compter ceux qui sont au Cameroun dans les clubs de 1ère et de 2ème division. Nous avons également des arbitres qui sont passés par notre championnat et sont aujourd’hui parmi les meilleurs sur le plan national. Grâce à ce championnat, nous permettons à plusieurs jeunes de trouver leur bonheur. C’est pourquoi je ne peux m’empêcher d’adresser mes remerciements au promoteur Pascal Nguihé Kanté, secrétaire général adjoint des services du Premier Ministre.
Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour un bon déroulement de ce championnat ?
Nous avons pris toutes les dispositions. D’abord, nous avons tout fait pour que chacun trouve son compte. Nous avons souscrit une police d’assurance pour couvrir les acteurs et nous avons mobilisé une équipe médicale chevronnée pour assister les joueurs en cas de bobos. Nous avons également touché beaucoup de sociétés pour permettre aux enfants qui participent à ce championnat d’avoir au moins un manuel scolaire pour que ses parents comprennent qu’il n’a pas perdu son temps.
Quel est le nombre d’équipes affiliées et comment la compétition va-t-elle se dérouler ?
Pour le moment, on ne peut encore donner des chiffres exacts, parce qu’il y a des équipes qui nous ont contactés et ne sont pas encore arrivées. Actuellement, 15 équipes ont déjà certifié leur participation dans différentes catégories. Nous avons 18 autres qui ont manifesté leur intérêt. Pendant la cérémonie d’ouverture, trois équipes se sont inscrites. Ce qui fait au total 18 équipes déjà enregistrées. Ce que nous pouvons dire avec certitude est que nous avons arrêté notre marge à 20 équipes.
A la fin du championnat, que remportent les meilleurs?
Au niveau des prix, il n’y a aucun doute à se faire. Parce que depuis les précédentes années, nous avons un cahier de charge clair que nous respectons toujours. J’ai fait une réunion avec les équipes. Je leur ai dit ce qui était prévu pour le champion et au vainqueur de la coupe par catégorie. Ces récompenses ne pas fixes. L’année dernière, nous avons vu le promoteur, en joie, faire des mains levées. Nous ne blaguons pas avec notre cahier de charge. Il faut aussi comprendre qu’il y a des sociétés qui, au départ, promettent de nous soutenir ; mais quand elles ne le font pas, nous assumons pour respecter nos promesses. Je dois me réjouir de ce que le championnat suscite un réel engouement chez les partenaires. Avant que le lancement n’ait lieu cette année, plusieurs nous appelaient pour nous promettre leur accompagnement.
Quelles sont les innovations de cette édition du Festi-foot de l’Emergence ?
Nous avons commencé cette année par une procession allant du lieu-dit ‘’Feu rouge’’ au stade de la compétition. Nous avons également mis un accent sur les femmes. Nous pensons qu’avec la performance de l’équipe nationale féminine lors de la dernière coupe d’Afrique des nations de leur catégorie qu’il faut donner l’opportunité aux femmes de s’exprimer pour dénicher des talents.
Propos recueillis par GT