Eliminer sur du papier la meilleure équipe africaine en Coupe du monde est une injustice incompréhensible… Oui, les dirigeants sportifs camerounais n’ont pas mesuré la gravité de l’acte qu’ils ont posé en s’entêtant à jouer avec une tenue dont le patron du football mondial n’en voulait pas.
Oui, la loi 4 des Lois du jeu n’autorise pas une tenue en pièce unique. Oui, Puma utilise les Lions indomptables comme champ d’expérimentation de ses lubies en matière de design des maillots. Mai non, le port de l’UniQt par l’équipe du Cameroun pendant la dernière Coup d’Afrique des nations n’ a eu aucune incidence sportive sur la compétition. Ces maillots n’avaient tout de même pas des lames rasoirs qui blessaient les adversaires des Lions indomptables.
Six points, vous vous rendez compte? Six points retirés à une équipe avant même qu’elle ait joué le premier match des éliminatoires couplées Coupe du monde/Coupe d’Afrique des nations 2006, pour avoir porté un jour en février 2004 un maillot qui était rattaché au short… Non, cela ne se peut pas! C’est du jamais vu dans le monde entier. Il y avait des manières plus élégantes pour se débarrasser du Cameroun, la seule équipe africaine qui fait souvent peur aux nations du monde « civilisé », sur la route de la première Coupe du monde de football. D’ailleurs, il fallait laisser le Cameroun se faire battre tout seul sur le terrain, puisque ses équipes sont en chute libre . (broyé à la Can, éliminé des jeux olympiques) et que le ministère des Sports a choisi la politique du pire en reconduisant le contrat du sélectionneur Schäfer, ainsi félicité pour ses échecs successifs au Mondial 2002 et à la Can 2004. Pour l’équité sportive, la Fifa, qui n’est pas un coupeur de têtes, doit revenir sur sa sanction, du moins dans son volet sportif. Ou de nous indiquer calmement de rester à la maison et de laisser les autres équipes participer aux éliminatoire du Mondial 2006.
E. G. S., Mutations