Journée historique pour le football camerounais. Le projet de réforme des compétitions nationales initié par le bureau exécutif de la Fécafoot, conduit par M. Iya Mohammed, a été adopté à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue à Yaoundé ce mardi 29 avril.
Mis en chantier depuis l’année dernière, cette réforme qui vient d’être adoptée va induire de nombreux changements dans l’organisation des compétitions de football au Cameroun et particulièrement dans le déroulement du championnat national de D1.
Les premières mesures de cette réforme se feront sentir dès la fin de la saison en cours considérée comme période transitoire.
Ainsi, à la fin de la saison 2003, seuls deux clubs au lieu de trois, comme cela était de coutume, seront relégués en division inférieure.
Le tournoi Inter poules généralement considéré comme un examen de passage en D1 pour les clubs de D2, retourne à sa formule initiale. Comme à sa création, ledit tournoi regroupera à nouveau, les 10 champions provinciaux de D2. Mais cette fois, quatre clubs pourront accéder en division d’élite contre trois par le passer.
Une situation qui aura pour effet de faire passer le nombre d’équipe affiliées en D1 de 16 à 18. C’est alors qu’intervient la réforme proprement dite.
Avec 18 formations en division d’élite dès la saison prochaine, le championnat de D1 cessera de se jouer en une poule unique comme c’est le cas depuis 1959 date de la création de la Fédération camerounaise de football.
Les 18 équipes seront réparties en deux poules de neuf équipes chacune. Celles-ci disputeront séparément, en aller et retour, un championnat réparti sur 16 journées.
A la fin de cette première phase, les quatre meilleures formations de chaque poule seront qualifiées pour disputer ce qui sera alors la « Super Ligue », qualificative pour les différentes compétitions africaines.
La dernière équipe de chacune des poules sera automatiquement reléguée en D2. Tandis que les huit autres vont se rencontrer dans un tournoi pour le maintien en D1. Au terme de celui-ci, les deux dernières équipes au classement rejoindront elles aussi la D2 pour permettre l’ascension de quatre nouveaux clubs issus des championnat de D2.
Pour M. Iya Mohammed président de la Fécafoot et initiateur de cette réforme, celle-ci « était devenue inévitable car la configuration actuelle du championnat de D1 du Cameroun, parce que monotone, et sujet à toutes sortes d’arrangements et de marchandages entre les différentes parties prenantes, qui plus est n’ont pas les mêmes objectifs, ne permet plus de dégager un champion compétitif et capable de représenter dignement le Cameroun dans les compétitions internationales ».
M. Iya précise qu’il a fallu trouver une formule qui concilie les différentes ambitions des uns et des autres. C’est ce qui explique la création de la Super Ligue qui intéresse les clubs dont l’ambition est de gagner le titre, et ce qu’il a qualifié de « Ligue nationale » pour les équipes dont l’ambition unique est le maintien en D1.
Celles qui ne pourront pas suivre, parce que dépourvues des moyens, devront a-t-il dit « aller jouer un championnat qui correspond à leur niveau ».
La nouvelle formule ainsi adoptée est mue entre autre par la volonté de rendre le championnat d’élite du Cameroun « plus compétitif, plus attrayant pour le public et aussi pour les sponsors ». Car pensent ses initiateurs, le tri qui s’effectuera au niveau de la première phase, permettra de maintenir les enjeux à chaque niveau de la compétition. De plus elle devrait permettre aux équipes de D1 de voir leurs revenus s’accroître.
De nombreuses mesures d’accompagnement sont prévues pour garantir le succès de cette réformes et minimiser les effets négatifs qu’elle pourraient entraîner au niveau des clubs.
Sont annoncés, entre autre, l’octroi des subventions, une éventuelle rétrocession de la totalité des recettes des stades aux équipes, l’octroi à celles-ci des quotes-parts des ressources en provenance du sponsoring et de l’audiovisuel. De même, il est envisagé la promotion des conventions entre la Fécafoot et les partenaires économiques notamment les transporteurs et les hôteliers afin d’alléger les charges des équipes.
J.J.Mouandjo