Abdouraman Hamadou et sa coalition ont remporté une autre bataille juridique contre la Fécafoot et son groupe de Professeurs Agrégés ce vendredi. L’affaire opposait les Ligues Régionales et Départementales de Football du Cameroun, à la Fédération Camerounaise de Football, représentée par Maitre Memon Plilippe Elame. La chambre donne raison aux demandeurs et rétablit les exécutifs issus des élections de 2009.
C’est une nouvelle contingence qui survient dans le processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). La Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) a prononcé (encore) ce vendredi 15 mai une sentence qui déboute le Comité de normalisation dans l’affaire qui l’opposait aux Ligues régionales et départementales de football du Cameroun.
Elle a annulé une décision prise par le Pr Joseph Owona le 3 mars dernier, celle suspendant les exécutifs des ligues décentralisées, au lendemain du désarroi imposé par la sentence du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) du 19 février 2015, relativement à la mise en application des décisions de la CCA.
Au cours d’une audience ce vendredi, et à laquelle prenaient part les différentes parties, Abdouraman Hamadou avec le quitus des anciens présidents des ligues plaignantes, et Me Philippe Memon en tant que représentant de la Fécafoot.
La CCA a également décidé de l’annulation des «décisions du Président du Comité de normalisation de la Fécafoot du 17 avril 2015 portant nomination des membres des comités régionaux et départementaux de normalisation», et «dit que les exécutifs des Ligues régionales et départementales de la Fécafoot élus dans le cadre du processus électoral de 2009 restent en fonction jusqu’à la finalisation du processus électoral conformément à l’article 29 du Code électoral», lit-on sur l’extrait du plumitif d’audience.
Bataille jusqu’à la lie ?
En effet, une frange d’anciens présidents de Ligues régionales et départementales, parmi lesquels Joseph Feutcheu (Ouest), Luc Assamba (Centre), Charles Léa Eyoum (Littoral), Charlot Ntimban (Sud), ou encore l’ancien Lion indomptable Benjamin Massing (Sanaga-Maritime), avaient saisi la CCA par le truchement d’Abdouraman Hamadou, pour demander l’annulant de cette décision, et par ailleurs la réhabilitation dans leurs fonctions. Ils s’appuient sur une récente décision prise par le Comité de normalisation, légitimant l’Assemblée générale de 2009 pour adopter les textes de la Fécafoot.
Ce nouvel épisode dans la crise plonge une fois encore le processus en cours dans l’expectative de la réaction du Comité de normalisation, qui a sur sa tête suspendu une autre épée de Damoclès. Respectera-t-il ces autres décisions de la Chambre, quand on a encore en mémoire que c’est l’une des décisions rendues le 30 octobre 2014 par ladite chambre, et foulée au pied par le Comité qui a conduit au procès au TAS et à l’atermoiement du processus électoral querellé.
Le processus électoral va t-il être retardé? Ça certainement va se savoir bientôt.
Avec Armel Kenne