Installé le mardi 3 août 2010, Mayou Ndam Arouna hérite d’un stade qui traîne des bruits de casseroles. « Je ne sais pas ce qui se passait. J’ai quand même entendu trop de bruits ces derniers sur le stade la Réunification », lâche, le nouveau directeur, engoncé dans une gandoura blanche. C’est le délégué régional de l’Education physique et des Sports qui a procédé à l’installation du directeur sortant, Joseph Mbo et le nouvel homme fort de la « cuvette de Bépanda ».
Sorti l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) en 1984, ce professeur d’éducation physique connaît bien la ville de Douala comme sa paume de main. Mayou Ndam Arouna, a occupé tour à tour des postes d’enseignant au lycée de New-Bell, chef de service à la délégation régionale des Sports. Il a par ailleurs enseigné le sport à l’université de Douala et de Yaoundé. Âgé de 53 ans et père de six enfants, cet éducateur va ensuite être affecté dans le département de son Noun natal où il est nommé directeur de stade de Foumban où il a passé deux ans.
C’est de là qu’il atterrit à Douala où il a la lourde tâche de gérer un stade où son prédécesseur, Joseph Mbo a traîné d’assourdissants bruits de casseroles. L’homme était accusé de clientélisme, marchandage, refus catégorique d’ouvrir les portes du stade aux clubs locaux. Grebaire Mandjeck, son prédécesseur, était d’ailleurs muet devant cette cacophonie. « Personne ne m’a approché pour solliciter mon expérience et donc, je ne pouvais pas lever le petit doigt », regrette-t-il.
Crée depuis 1972, le stade de la Réunification de Douala accueille ainsi son 11ème patron. Visiblement conscient de sa tâche, ce dernier a d’ailleurs déjà commencé les concertations avec ses collaborateurs et sa hiérarchie. La date du prochain d’élite One n’est pas encore rendue publique.
K.G.B., à Douala