Malgré l’élimination de l’équipe nationale fanion à deux mois de la fin de la campagne qualificative au Mondial 2018, il va quand même falloir aller jusqu’au bout du processus de qualification. Ce sera la première fois depuis 2006 que le Cameroun sera absent de la plus prestigieuse compétition mondiale et la première fois depuis 1985 que le Cameroun est éliminé si tôt dans le processus.
Cette rencontre contre les Fennecs du 07 octobre prochain au stade omnisport Ahmadou Ahidjo, sera t-elle une occasion pour Hugo Broos, de faire tourner son effectif pour mettre en lumière des visages qu’il a souvent expressément ignoré en dépit de leur talent ?
Aussi écartée de la voie royale vers la Coupe du monde, l’Algérie joue son va-tout contre le Cameroun à domicile. C’est une sélection des Fennecs revancharde qui se prépare à effectuer le déplacement de Yaoundé le 07 octobre. Comme annoncé par le président de la Fédération algérienne (Faf), Kheireddine Zetchi, plusieurs cadres habituels vont être mis de côté tandis que de nouvelles têtes vont faire leur apparition pour ce duel sans enjeu. Objectifs : adresser un message à certains joueurs, accusés de manquer d’implication, mais aussi préparer l’avenir. Ainsi, d’après nos confrères de La Gazette du Fennec, Riyad Mahrez, Islam Slimani, Nabil Bentaleb, Faouzi Ghoulam, Adlène Guedioura et Carl Medjani vont tous rester sur le carreau, soit à peu près la moitié de l’équipe-type des Verts.
Alcaraz joue son va-tout
Lucas Alcaraz, qui a bénéficié d’un sursis de la part de son boss suite à la double défaite contre la Zambie, et ce, jusqu’au mois de novembre, date du dernier match qualificatif contre le Nigeria, jouera vraisemblablement son poste à Mfandena, et cela même si l’objectif qui lui a été assigné dans son contrat est la Coupe d’Afrique 2019 en atteignant au moins les demi-finales. Il est clair qu’au niveau de la Faf, et encore moins des supporters des Verts, on ne s’attend à une large victoire contre le Cameroun, mais tous veulent voir une réaction, mais surtout la touche de l’entraîneur qu’on n’a pas vu jusque-là, que ce soit sur le plan technico-tactique ou même au niveau du coaching à Lusaka et à Constantine.
Entre paris et promesses
Quid du Cameroun ? Le manque de communication par rapport à la situation de Hugo Broos agace. Peut-être à cause de l’imbroglio au sommet du football camerounais, personne dans la hiérarchie n’a ou ne veut faire une évaluation objective du travail du sélectionneur qui a été nommé par un président de la Fécafoot qui usurpait le titre avec la complicité d’un ministre de tutelle qui n’attend plus que la fin de sa mandature.
Plusieurs analystes estiment que cette rencontre peut servir de galop d’essai pour Hugo Broos à qui on a toujours fait des procès pour le choix de ses hommes. Habitué des surprises fantaisistes et improductives, le technicien Belge qu’on dit assis sur un siège éjectable, a au moins l’occasion de convoquer ceux des jeunes joueurs à qui il a souvent refusé de donner la chance de démontrer l’étendue de leur talent en sélection nationale. Entre paris et promesses, l’homme n’en fait qu’à sa tête a des certitudes peu évidentes. Eliminés précocement de la course vers la Russie par le Nigeria, les quintuples champions d’Afrique qui sont au centre de toutes les polémiques, doivent donc désormais se consacrer au projet de refondation quasi continuel avec cette version qui a été amorcé il y a trois ans afin de mieux préparer les échéances futures aux rangs desquels la Can 2019 prévue dans moins de 22 mois au Cameroun.
La diaspora d’Europe veut s’essayer
Parmi ces Lionceaux aux griffes bien acérées, Ibrahim Amadou, le milieu de terrain de Lille en France, longtemps courtisé, et qui a toujours boudé les avances de son pays natal, serait sur le point de céder. On le présente comme l’un des meilleurs à son poste en Ligue 1. Figurent aussi sur cette liste : Harold Moukoudi (19 ans) du Havre, James Lea-Siliki (21 ans) de Rennes ; Olivier Ntcham (21 ans) du Celtic Glasgow et Jérôme Onguéné (19 ans) Red Bull Salzbourg pour ne citer que ceux là. Le championnat de football professionnel est également un important vivier pour Broos.
Le championnat local valorisé?
Il a souvent dénigré le football local, mais il peut au moins pour cette fois, faire profil bas et convoquer au sein de la tanière, l’un des deux meilleurs buteurs du championnat Elite One, Francis Elimbi Ebembe de Aigle de la Menoua, auteurs de 17 buts cette saison, et lui donner du temps de jeu. Dans la même rubrique, pourquoi pas les internationaux A’ à l’instar du milieu de terrain de Union de Douala, Clarence Bitang, du défenseur d’Eding Sports Alphonse Tchientcheu ou encore de Willy Namedi de Ums de Loum ?
C.D.