Samuel Eto’o a appris la nouvelle de sa suspension alors qu’il venait de regagner sa résidence de la capitale russe. Le capitaine des Lions Indomptables accuse le coup mais n’aurait pas l’intention de faire appel.
Profitant de la longue trêve hivernale de cinq mois qu’observe actuellement la Premier League Russe, Samuel Eto’o fils, sociétaire depuis peu d’Anzhi Makhachkala, avait entamé par l’Angola le mardi 29 novembre dernier, un périple humanitaire et récréatif qui l’a conduit également au Gabon et au Cameroun, son pays natal où il est attendu à nouveau à partir du 20 décembre prochain. Le verdict de la commission de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est tombé au moment où le principal accusé dans l’affaire du match annulé du 15 novembre 2011 contre l’Algérie se trouvait, selon les proches du joueur, dans sa résidence de Moscou. Des confrères qui ont pu entrer en contact avec la star, n’ont pas réussi à lui arracher le moindre commentaire à propos de la décision des juges de la Fécafoot qui lui inflige 15 matches de suspension avec la sélection nationale.
Toutefois, l’ancien pensionnaire des centres de formation Brasseries du Cameroun et Kadji Sport Académie aurait pris la décision de ne pas introduire de recours. La loi lui donne pourtant la possibilité de le faire dans les dix jours qui suivent le verdict. « La mauvaise nouvelle est tombée telle un coup de massue. Je suppose que l’option de ne pas faire appel a été prise à la hâte, sous le choc et qu’avec le temps, on va le convaincre de la faire car, j‘estime qu‘on ne laissera pas comme ça l‘injustice avec raison de nous », indique un intime du triple champion d’Europe.
Maître Gabriel Kaldjob, le conseil de l’un des avant-centres le plus prolifiques de l’histoire de la sélection confirme lui que son client ne souhaite pas interjeter appel. « Nous sommes face à une aberration. Et comme il en est ainsi, j’ai reçu instruction de mon client Monsieur Eto’o de ne point interjeter appel. On laisse la Fécafoot devant ses responsabilités ». A ce propos, le règlement intérieur de la sélection nationale, édité au lendemain de la débâcle des Lions Indomptables au Mondial 2010 en Afrique du Sud, en son article 55 alinéa 2 donne la possibilité au président de la Fecafoot ou au ministre des Sports le pouvoir de recourir contre toutes décisions rendues par la commission en charge de la discipline…
Paul Nana