Lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, le président de la Caf a à nouveau montré son pessimisme quant à la capacité du Cameroun à respecter le pari de l’organisation dans deux ans de la grand-messe du football africain. Même avec 16 pays.
Les sorties des autorités camerounaises qui se sont multipliées ces dernières semaines semblent visiblement loin de rassurer le président de la Confédération africaine de football (Caf). En déplacement au Burkina Faso sur invitation du président la république Roch March Christian Kaoboré, Ahmad Ahmad a donné une conférence de presse à Ouagadougou samedi 5 aout 2017, au cours de laquelle il ne s’est pas empêché de revenir sur la polémique qui enfle au sujet du plausible retrait de la Can 2019 au Cameroun. Dans la même froideur avec laquelle, il aborde le sujet depuis les assises de Rabat, le Malgache a indiqué avoir commis un groupe d’experts en hôtellerie, en sports, santé, etc. pour voir si le Cameroun est en mesure d’organiser la prochaine édition de la CAN. En clair, ce n’est donc plus un comité de la Caf qui sera au Cameroun en septembre prochain pour superviser les installations. « Il n’y a pas de la place pour des dispositions politiques », laisse sous-entendre Ahmad. Mais, le sort du Cameroun semble être scellé à entendre rétorquer sur insistance d’un journaliste : « même à quatre équipes, le Cameroun n’est pas prêt », a dit avec autorité Ahmad Ahmad. Pourtant en même temps, poursuit le président de la Caf, il y a au moins six pays déjà prêts pour l’organisation de l’édition 2019 en citant le Maroc, l’un de ses meilleurs soutiens lors de l’élection à la tête de l’instance faitière du football africain.
Remise en cause des conditions d’attribution
Alors qu’Abdouraman Ahmadou, l’un des acteurs du football camerounais avait annoncé qu’il porterait plainte à la Caf pour changement du cahier des charges conséquence du passage de la Can dès 2019 de 16 à 24 pays, le président de la Caf, semble avoir déjà préparé sa ligne de défense. Il remet d’ailleurs en cause les contours qui ont abouti au choix du Cameroun pour abriter la compétition. « Nous n’attribuerons pas de gré à gré les compétitions de la CAN. Il faut des appels d’offre », insiste-t-il.
En attendant de nouveaux rebondissements, la messe est presque dite pour le Cameroun.
GT