Attaquant de Sivasspor, Stéphane Bahoken a eu la peur de sa vie le 6 février, lorsque la Turquie a été frappée par un séisme. Un phénomène d’une rare violence qui a fait des milliers de morts.
«J’ai été réveillé, peu après 4h, quand j’ai senti mon lit, puis toute la chambre bouger. Des armoires se sont effondrées, des vitres se sont cassées. J’ai commis alors la bêtise de rester debout. Je n’ai, à vrai dire, pas eu le temps d’appliquer les consignes de sécurité en me mettant à l’abri. On cherche juste quelque chose à quoi s‘accrocher. Je me suis pris plein de trucs dessus. Mais, au final, je n’ai pas été blessé. J’ai attendu la fin de la secousse pour prendre mes affaires et vite partir retrouver mes coéquipiers et le staff devant l’hôtel», a raconté Stéphane Bahoken dans une interview accordée au Parisien.
«Il suffisait a-t-il ajouté, de regarder autour de nous pour comprendre. Il y avait des gens hagards à demi-nus dans la rue, dans la pluie et le froid. Tu n’es pas dans un film. Tu as la triste réalité en face de toi. Tout autour, c’est la désolation, des images apocalyptiques. Tu vois des décombres, tu imagines les personnes prises aux pièges sous ces gravats…».
«J’ai eu la peur de ma vie»
Même à l’hôtel, Stéphane Bahoken a eu de la peine à se sentir en sécurité. «Les fondations parasismiques de notre hôtel ont, très certainement, évité son effondrement. Il y a eu des dégâts sans commune mesure avec les dommages causés à bien d’autres habitations et bâtiments. J’en ai même vu un en face de l’hôtel s’effondrer devant mes yeux», se souvient l’ancien joueur du SCO.
L’attaquant camerounais s’en sort indemne. Mais reconnaît avoir vécu l’horreur. «Tu te dis que se serait-il passé dans un autre hôtel ? Le plafond me serait peut-être tombé sur la tête. Tu comprends, après coup, que tu es passé à côté de la mort. J’ai eu la peur de ma vie ».