Il est quand même difficile d’expliquer la présence d’Idriss Carlos Kameni dans le group des sélectionnés. La sélection d’un gardien de but qui n’a livré que trois matchs en un an ne peut que créer de la confusion dans l’opinion publique. Cette place aurait pu servir à commencer la préparation de la relève en invitant des joueurs amateurs et en les encourageant à côtoyer les aînés.
Loïc Feudjou et Efala Konguep, à ce niveau, semblent plus compétitifs. Ils ont réussi à se qualifier pour les demi-finales de la ligue des champions africaine avec Coton sport de Garoua. De même, ils jouent les premiers rôles en championnat du Cameroun.
En réalité, les cas comme ceux là sont vraiment rares. On est tenté de croire que les joueurs évoluant dans le championnat camerounais n’ont pas le niveau requis pour intégrer l’équipe nationale fanion. Leur récentes performations le prouve d’ailleurs. L’équipe nationale A’, constituée essentiellement d’amateur, a été incapable de battre le Gabon, et ensuite la RDC dans le cadre des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations 2014 en Afrique du Sud. Dans une telle situation, il devient difficile pour Volker de faire confiance aux talents locaux.
Solidité défensive
En quatre matches, les Lions indomptables n’ont inscrit qu’un but. C’était face à la Libye le 8 septembre à Yaoundé, dans le cadre de la 6e journée des qualifications zone Afrique, groupe I. Par contre, leurs tentatives de trouver le chemin des filets se sont soldées par des échecs en amical contre l’Ukraine en mai à Kiev (0-0), et lors des quatrième et cinquième journées des éliminatoires de la Coupe du monde face au Eperviers du Togo le 9 juin à Lomé (défaite du Cameroun 0-2) et la République démocratique du Congo le 16 juin à Kinshasa (0-0).
Le come-back de Fabrice Olinga peut-être à ce titre porteur d’espoir. Lucidité, technicité, rapidité et vivacité sont quelques unes de ses qualités qui ont manqué aux Lions ces derniers mois. Au top de sa forme, il a retrouvé peu à peu une place de titulaire à Malaga en Espagne cette saison (4 matches, 3 titularisations pour 245 minutes jouées) et semble en mesure de pouvoir imprimer un nouveau rythme au niveau de l’attaque des Lions indomptables. Le problème, c’est qu’au Cameroun, les dirigeants font rarement confiance aux jeunes et certains cadres de l’équipe n’acceptent pas toujours l’émergence de nouveaux talents.
Il y a à signaler aussi les retours d’Edgard Salli, très en vue à Lens et d’Henri Bedimo qui compte 7 titularisations avec Olympique lyonnais. Ce dernier peut être d’un atout majeur sur le couloir gauche de la défense camerounaise. En l’absence de Benoît Assou-Ekotto trop juste physiquement après une année passée sur le banc de touche de Tottenham Hotspur et face à Gaétan Bong en quête de temps de jeu à Olympiakos en Grèce, Bédimo reste le meilleur risque.
Au niveau de l’axe central, Nicolas Nkoulou et Aurélien Chedjou ont pu former une paire solide, même s’ils n’ont pas connu la même réussite la semaine dernière avec Marseille et Galatasaray, leurs clubs respectifs en champions league. Ils ont perdu à domicile face à Arsenal et le Réal Madrid respectivement.