L’Inter, forte d’un jeu collectif parfaitement huilé, s’est offert un triomphe en emportant aisément le derby face à l’AC Milan (0-4) samedi lors de la 2e journée du Championnat d’Italie, un succès qui la conforte plus que jamais dans son rang de favori N.1 pour le scudetto.
Le match nul de la quadruple championne en titre face au promu Bari (1-1) à l’occasion de la 1re journée avait fait naître quelques (légers) doutes. Une semaine plus tard face à sa vieille rivale qui la recevait au stade San Siro, elle ne les a pas dissipés: elle les a balayés.
« Après le premier but, il n’y avait plus de match et mon équipe a gagné facilement », a commenté José Mourinho, l’entraîneur de l’Inter.
Avec trois buts, une défense qui a peu concédé, et un collectif qui après avoir été bouleversé au cours de l’été -cinq titulaires sur onze (Lucio, Thiago Motta, Sneijder, Milito et Eto’o) étaient des recrues- a fonctionné à plein, la rencontre a viré à la démonstration.
« Je savais que si Sneijder ne jouait pas bien, je serais la cible des critiques. Mais il a vraiment bien joué. La semaine dernière, j’étais inutile, ce soir, je suis fantastique parce que je l’ai aligné », a ajouté Mourinho.
Pour Milan naturellement, la pilule est dure à avaler. Après leur succès il y a une semaine à Sienne (1-2), les Rossoneri étaient ambitieux. Mais face à l’Inter, ils ont mesuré la somme du travail qui leur reste à effectuer, d’autant qu’après l’exclusion de Gattuso (deux avertissements, 40), tout est devenu beaucoup plus facile.
Inévitablement, l’absence de la star Kaka, désormais au Real, a crevé les yeux. En revanche, du côté de l’Inter, le départ d’Ibrahimovic ne s’est pas fait sentir, et à la place de l’attaquant suédois dont elle dépendait énormément la saison passée, elle a gagné en force collective.
Ainsi, après un début de match plutôt équilibré, l’Inter prenait l’avantage sur une magnifique action « en triangle »: passe de Sneijder (titularisé après être arrivé vendredi à Milan et sans s’être jamais entraîné avec l’équipe) pour Milito qui remet immédiatement en profondeur à destination de Thiago Motta qui marque d’un imparable tir croisé de l’intérieur du gauche (29, 0-1).
« Nous étions bien pendant une demi-heure et faisions jeu égal avec une une excellente équipe de l’Inter, a reconnu l’entraîneur rossoneri Leonardo. Mais après le premier but, nous devions nous battre pour revenir dans la partie. »
Un but et surtout un sacré un coup sur la tête des Rossoneri, et avant même que ceux-ci ne reprennent leur esprit, l’Inter obtenait un penalty, transformé par Milito (36, 0-2) suite à une faute de Gattuso sur Eto’o lancé à pleine vitesse dans la surface.
Gattuso, averti sur le coup, récoltait ensuite un second carton jaune après une faute sur Sneijder (40). Exclu, le capitaine laissait ses coéquipiers à dix: la mission, déjà ardue, était désormais impossible.
Pour l’Inter, tout devenait alors plus facile et, toujours aussi maître du terrain, elle enfonçait le clou juste avant la pause avec un 3e but, inscrit par Maicon suite à une passe de Milito (45+1, 0-3) sous les yeux d’un Silvio Berlusconi totalement déconfit.
Avec trois buts d’avantage et une supériorité numérique, l’Inter se contentait ensuite de gérer tranquillement en seconde période, non sans s’offrir quelques occasions dangereuse, dont l’une fut concrétisée par Stankovic d’une belle frappe de 25 m dans l’axe (67, 0-4).