Des appels au boycott de l’étape de Bamenda de la caravane nationale du trophée de la Can 2017 avaient été lancés quelques jours avant l’événement. Aux premières heures de la matinée du 22 février 2017, le mot d’ordre semblait être suivi puisque, les boutiques et autres espaces marchands étaient restés fermés. Les rues étaient désertes. « Lorsque les sirènes de motards accompagnant la caravane ont commencé à retentir, les populations sont sortis spontanément et ont envahis les abords de l’itinéraire », renseigne une source à Bamenda.
« A Santa où aucun arrêt n’avait été prévu, le trophée a dû s’arrêter pour quelques minutes pour communier avec la foule en liesse avant de continuer », précise notre source. A la place des fêtes de Bamenda, terminus de la caravane, une foule heureuse s’est rassemblée. « Je dois avouer qu’il y avait une ambiance indescriptible. Les gens sont sortis en masse », renchérit le correspondant local de BBC. Parmi les personnalités qui attendaient le trophée, il y avait Ni John Fru Ndi, le leader du SDF.
Revendications
La présence du trophée de la CAN 2017 n’a cependant pas occulté les revendications formulées depuis plusieurs mois par certains leaders anglophones. Sur des pancartes que certains brandissaient au passage de la caravane, l’on pouvait lire « Bring Back Our Internet » (la region est coupée d’internet depuis au moins un mois), « We want peace »… De même, pour exprimer leur mécontentement, les commerçants ont maintenu fermées leurs boutiques jusqu’à la tombée de la nuit. Dans cet environnement difficile à maîtriser, les membres de la caravane, après la cérémonie populaire, sont rapidement rentrés à Bafoussam où ils ont passé la nuit avant de reprendre la route ce jeudi 23 février 2017, pour la capitale économique.
Jonathan Ngwem était le seul joueur présent à la CAN (Gabon 2017), à faire partie de la caravane.
Gaël Tadj