Nommé par décret présidentiel, Directeur général de l’Académie nationale de football Anafoot), le désormais ancien sélectionneur de l’équipe nationale féminine A, quitte le banc de touche des vice-championnes d’Afrique après une décennie de gloires et d’honneurs. L’actuel entraîneur d’Aigle de la Menoua regagne la tanière.
C’est désormais clair dans les esprits de ceux qui se demandaient si Enow Ngachu restera à la tête de l’équipe nationale féminine de football, cumulativement avec ses nouveaux attributs de Dg de l’Anafoot. Les deux fonctions n’étant pas compatibles, sa promotion met fatalement fin à son règne sur le banc de l’encadrement technique des Lionnes indomptables. C’est pour l’avoir compris que Tombi à Roko Sidiki a tranché. La décision du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot est tombée cette fin d’après-midi dans la foulée du Tsunami qui a secoué certaines sélections nationales inférieures. Gaëlle Enganamouit, Gabrielle Aboudi Onguéné, Fallone Meffometou et Cie auront désormais pour sélectionneur Joseph Touongo Ndoko, l’actuel entraineur de l’aigle Royal de la Menoua. Un nom pas très connu des milieux du foot féminin mais qu’on présente comme un technicien au Cv bien garni.
Ndoko sur les traces d’Enow ?
Pur produit de l’Institut national de la jeunesse et des Sports (Injs), l’homme aura désormais la lourde responsabilité de pérenniser l’œuvre de son illustre prédécesseur que Paul Biya et la force de son décret, a choisi d’arracher de l’encadrement de la jeunesse pour confiner dans les bureaux feutrés de son Anafoot sans siège. Car, c’est plus d’une décennie qu’aura passée Enow Ngachu au sein de cette équipe, qu’il a façonné à sa guise. Son visage est inféodé à ce groupe qu’il a bâti au fil des années et avec lequel il a récoltés d’importants lauriers : une médaille d’or aux Jeux Africains de Maputo en 2011, et des strapontins de vice-championnes d’Afrique, dont celui de la Namibie en 2014 et en 2016 à domicile.
Lionnes, ce lourd héritage
Joseph Touongo Ndoko dans sa stature de nouveau dresseur de Lionne, doit garder en mémoire que Carl Enow Ngachu lui lègue un bien lourd héritage qu’il faudra préserver et hisser au firmament des meilleures nations en Afrique et même dans le monde. Lui dont le nom reste gravé dans les mémoires des milliers de supporters de la sélection nationale devenue par son charisme et son talent, l’opium d’un peuple qui respire football. Né le 21 février 1975 à Pali, petite localité du département de la Manyu (province du Sud-ouest), ce Banyangue qui a pour crédo : probité, rigueur et effort, va énormément manquer à cette sélection à laquelle il a donné une âme.
Christou DOUBENA