Le candidat à l’élection présidentielle de la Fécafoot, s’est bien rappelé de tout ce qu’ils se sont dits avec le président du comité de normalisation de la Fécafoot ce lundi. Morceaux choisis.
« Le Pr Owona nous a dit que son secrétaire général (Tombi A Roko, ndlr) est un cadeau de mariage pour lui. Comme vous le savez, le cadeau de mariage, on vous l’apporte et vous le recevez. Là-dedans, ça peut être des cuillères ou des verres en plastique. En réalité, vu de la Fifa, et connaissant le président de la Fifa, qui m’a dit à plusieurs occasions : j’aimerais aider le Cameroun à s’en sortir. Il ne peut pas le nier, parce que c’était aussi par écrit. Il y a eu malentendu ; compte tenu que les normalisateurs étaient des gens hors du foot qui auraient des compétences juridiques, avec une certaine étoffe morale et éthique et dont on sait par avance qu’ils n’auraient aucune ambition de se présenter à la Fécafoot. Le président de la Fifa a conseillé au président du Comité de normalisation sensé être quelqu’un qui vient précisément d’ailleurs, de garder le secrétaire, pour qu’il leur montre à eux tous comment fonctionne la maison et que, plus tard, deux mois, trois mois, étant donné que les gens de la normalisation sont des intellectuels de haut niveau, ils comprendraient plus vite que des individus normaux, ils pourraient se séparer de ce secrétaire ».
Erreur sur l’Assemblée à valider les textes
« Ensuite, il (Pr Owona, ndlr) nous a dit et ce qui est une erreur, l’Assemblée de 2013, pour adopter les textes, lui a été imposée par la Fifa et il a accepté. Il dit que c’est cette histoire qui nous cause des problèmes, avec le Comité national olympique et sa Chambre. Le Pr Owona reconnait aujourd’hui que le football camerounais est dans la tourmente à cause de sa décision de choisir l’Assemblée générale de 2013 pour valider les nouveaux textes. Sans être juriste, nous pouvons simplement regretter que le Pr Owona ait cru bon demander à la Fifa quoi faire. Nous avons dans ce pays et tous les jours, des exemples de ce qu’il faut faire en cas de coup dur. Il est déjà arrivé dans ce pays que le chef de l’Etat, pour des raisons X, n’organise pas à temps des élections municipales. Et là, les conseils municipaux élus il y a cinq ans restent en place jusqu’à ce que les nouvelles élections aient lieu. Dès lors que les élections de 2013 ont été annulées, les organes de 2009 restent en place. C’est l’Assemblée de 2009 qui devait rester en place ».
« Le président Owona nous a dit qu’il nous offrait des parrainages. S’il admet que les parrainages posent un problème, c’est un droit exclusif des membres de l’Assemblée générale et non des membres de la Fécafoot. Si ces parrains ne viennent pas avec vous, pourquoi voulez-vous aller à ces élections si on vous dispense de cette condition ? Cela lui a échappé et dans l’emportement il a dit : même si vous y alliez, vous n’avez aucune chance ; les délégués sont confisqués. Nous n’avons pas fait un enregistrement, mais nous avons dix oreilles à avoir entendu cela et il est possible que les douzièmes et quatorzièmes aient entendu, parce qu’il était avec Me Memong Philippe.»
Propos recueillis par Antoine Tella à Yaoundé