Vingt-quatre heures seulement après la décision de la mise sur pied d’un nouveau Comité de normalisation à la Fédération camerounaise de football, les employés dont le sort reste incertain, vaquent à leurs occupations en attendant la nouvelle équipe de normalisateurs.
La vie après le « Tsunami ». Ambiance austère ce jeudi 24 août 2017 au siège de la Fédération camerounaise de football sis au quartier Tsinga. Il est bientôt 12h. Le parking où sont généralement garés des véhicules de luxe, est presque vide. L’édifice est gardé par quelques gendarmes, aidés en cela par une équipe de gardiennage chargée de filtrer les entrées. Les consignes sont strictes ; n’ont accès que les employés identifiés et identifiables, à l’exception de quelques visiteurs ayant calé à l’avance, un rendez-vous. Il faut présenter patte blanche pour franchir la grille. Dans la cour, deux employés dévorent des pages de journal dont les Unes sont exclusivement consacrées à l’actualité de l’heure : la décision de la mise sur pied par la Fédération internationale de football association d’un Comité de normalisation à la Fécafoot qui consacre le chute de Tombi à Roko.
Le président n’est pas là !
Dans le hall, Dieudonné Kamdem, le président du Conseil d’administration de Fovu de Baham devise avec quelques collègues dirigeants de clubs. La conversation est momentanément interrompue par la sonnerie de son téléphone. Sans doute un interlocuteur qui souhaite s’enquérir de la situation à Tsinga. Il n’y a qu’à écouter ses réponses pour lever le soupçon. A la cellule juridique où Albert Ayomba continue de recevoir des visites comme à la Commission chargée de la désignation des arbitres, aux Finances et même celle des compétitions, le constat est le même. Motus bouche cousue. Pas de commentaires sur cette affaire qui défraie pourtant la chronique. Un silence de cimetière règne dans certains bureaux fermés à double tour.
Bidoung Mkpatt face à la presse
Au cabinet du président, on a le cœur à l’ouvrage. L’assistante de Tombi continue d’éplucher la pile de dossiers sur sa table pendant que Faustin Mbida, le directeur de cabinet se charge de reporter ou d’annuler certains rendez-vous. Mais où est passé le maître des céans ? A en croire ses collaborateurs, « il prend part à une réunion stratégique convoquée par le ministre des Sports et de l’éducation physique dans le but de s’accorder sur la communication gouvernementale sur la question prévue demain au Mincom ». En effet, l’Etat du Cameroun, se sentant à nouveau humilié par la décision de la Fifa, a décidé d’effectuer une sortie médiatique pour exprimer clairement la position des pouvoirs publics et de son Chef Paul Biya dans ce dossier brûlant « qui risque d’emporter certains hauts responsables », apprend-t-on de sources concordantes. Face à la presse, Issa Tchiroma Bakary et Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt. Deux modules devront en principe rythmer les échanges avec la presse nationale et internationale : « le contexte de la mise en place annoncée d’un Comité de normalisation à la Fécafoot et l’état d’avancement des chantiers de la Can « Cameroun 2019 » ». Tic tac…
C.D.