La position que j’adopte est simple. Pour nous, la sentence du Tas est une très bonne décision qui est largement en notre faveur. Quand le Tas demande que l’appelante, donc la partie adverse revienne au Cameroun se plier aux juridictions internes, je pense que ça voudrait bien dire que le Tas en fait reconnaît que ce n’est pas à lui de revenir faire exécuter une décision de la Cca (Chambre de conciliation et d’arbitrage, ndlr) au Cameroun.
A partir de là, nous, au niveau de la Fédération, nous n’avons jamais fait appel de cette décision de la Cca, pour la simple et unique raison que la Cca n’a rien à voir avec les contentieux électoraux. Le ministre des Sports et d’ailleurs son collaborateur chargé des affaires juridiques s’est exprimé surabondamment là dessus. Donc, quand le Tas demande que l’appelante, donc la partie adverse revienne au Cameroun se plier aux juridictions locales, cela nous laisse dans la même situation qu’il y a un an, à savoir que nous avons dit que nous ne reconnaissons pas cette décision, ce d’autant plus que la Cca n’est pas compétente pour régler les litiges électoraux.
« Une histoire de virgule dans une disposition des statuts »
Oui. C’est vrai que ces derniers mois, ceux qui ne souhaitent pas que le Cameroun avance ont posé des actes de nature à nous perturber mais nous n’avons jamais douté que dans cette histoire-là, même le président du Comité olympique s’est exprimé en disant que c’était une histoire de quelques virgules sur une disposition. Et que, une histoire de virgule dans une disposition des statuts ne peut pas remettre en cause tout un processus électoral qui coûte excessivement cher. Quand même ! Il faudrait que certains Camerounais le comprennent. Reprendre les élections aujourd’hui voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire la déstabilisation, mettre des moyens financiers que la Fédération n’a pas d’ailleurs. Vous avez tous vu ce que ça a coûté. 25 mois de normalisation avec des élections annulées et qui recommençaient. A partir de là, je dis qu’il faut que certains Camerounais aient pitié du Cameroun. Le Cameroun n’a pas besoin de ça. Les prochaines élections, c’est dans deux ans et demi. Le collège électoral est connu. Donc, ils peuvent aller maintenant contacter les prochains électeurs, parce que ce sont les mêmes qui seront en 2019. Plu- tôt que d’aller faire des tours en Suisse, le conseil que je peux leur donner, c’est d’aller maintenant voir chaque électeur individuellement et ils ont deux ans et demi pour convaincre chacun de ces électeurs.
« Je m’occupe de l’image du Cameroun »
Maintenant, pour revenir proprement dit au travail, là où moi je suis aujourd’hui, je m’occupe de l’intérêt du Cameroun. Je m’occupe de l’image du Cameroun. Je m’occupe bien évidemment de la performance des équipes camerounaises. C’est pour cela d’ailleurs que je suis ici en Zambie et je puis vous assurer que cette décision-là ne me perturbe pas. Elle m’encourage plutôt à pousser les enfants, pour qu’en sortant de la Zambie, que grâce à Dieu, ces enfants-là nous ramènent une qualification pour la Coupe du Monde, question d’exposer davantage en bien notre pays.
Quand vous avez un plan de développement, un plan de management de ce que vous faites, vous devez avoir la veine et la veine, c’est Dieu qui la donne. Je profite donc de l’opportunité pour remercier Dieu, parce que sans lui, nous n’aurions rien eu. Je dis encore une fois, continuons à prier pour notre pays, parce qu’il a besoin de ça, c’est-à-dire des femmes qui vont à la CAN, qui arrivent en finale et qui montrent un bon visage du football féminin camerounais. Les hommes qui vont à la CAN 2017 au Gabon et qui montrent un très bon visage du football camerounais et qui ramènent le trophée. Voilà les U17 qui se qualifient pour la CAN U17. Les juniors qui se qualifient pour la CAN des juniors ; les A’ qui se qualifient pour le CHAN au Rwanda. Pour arriver à ça, il faut travailler et grâce à Dieu arriver aux résultats. Dieu lui-même a dit : tu mangeras à la sueur de ton front.
Propos recueillis par Valéry Fotso à Ndola et retranscrits par Achille Chountsa