L’heure n’est plus à la diplomatie. La Fécafoot semble avoir compris après la récente sortie du président de la confédération africaine de football (Caf) qui soutenait à hue et à dia devant la presse à Ouagadougou que le Cameroun ne pouvait pas tenir le pari de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations (CAN2019). Tombi a été moins docile qu’antérieurement.
« Il est difficile après les propos sus-évoqués du président de la Caf, de ne pas prêter attention aux rumeurs persistantes sur l’existence d’une conspiration visant à retirer au Cameroun, l’organisation de la Can 2019 au profit d’un autre pays », lit-on dans le communiqué publié ce lundi. Le président de la Fécafoot a donc compris et a épousé l’argumentaire du président de Étoile Filante de Garoua alors qu’il s’en était éloigné pas plus tard que la semaine dernière: « Il est en effet particulièrement curieux que les réformes récentes opérées dans l’organisation de la Can de football s’appliquent immédiatement pour la Can 2019 », s’étonne le président de la Fécafoot. « Une telle situation qui remet unilatéralement en cause le cahier de charges précédemment conclu entre le Cameroun et la Caf, équivaut à un changement de règles en cours du match », soutient-il.
Campagne d’intoxication et de désinformation
Tombi A Roko souligne qu’une jurisprudence constante veut que les modifications dans le déroulement d’une compétition ne s’appliquent pas à celle devant être organisée immédiatement après leur adoption. En guise d’illustrations, il cite la décision du conseil de la fédération internationale de football association (Fifa) de changer le format de la coupe du monde, passant de 32 à 48 équipes, qui ne s’appliquera ni en Russie en 2018, encore moins au Qatar en 2022. Tombi A Roko se montre également étonné du fait que la date de la première mission d’inspection de la Caf ait été ramenée de septembre à aout sans préavis.
Le président de la Fécafoot qualifie de campagne d’intoxication et de désinformation les diverses sorties de la Caf et spécifiquement de son président qui tente de démontrer aux yeux du monde l’incapacité du Cameroun à organiser la Can dans deux ans, alors que même la mission d’expert qu’il a commise n’ait pas encore séjourné au pays des Lions Indomptables.
Après cette sortie, le président de la Fécafoot va-t-il aller plus loin en apportant son soutien à la procédure judiciaire initiée par Abdouraman Ahmadou ?
Gaël Tadj