En un an passé à la présidence de la Fécafoot, il compte une finale de Coupe d’Afrique féminine (2016), un trophée de vainqueur du tournoi U15 de l’Uniffac (2016), et un autre de champion d’Afrique (2017). Heureux du sacre des Lions Indomptables dimanche à Libreville, il nous a accordé quelques minutes pour parler de son secret. Non sans envoyer un message à tous ses détracteurs. « Même si on fait les élections cent fois, je vais toujours gagner », assure-t-il.
Quel est votre sentiment, au soir de la consécration de l’équipe nationale du Cameroun, vainqueur de cette CAN 2017 ?
Comme tous les Camerounais, je suis un homme heureux. Il y a longtemps qu’on attendait ce trophée. Ça y est, on l’a. La mission est accomplie. Ce qui est important maintenant, c’est préparer l’avenir. Nous devons préparer des jeunes qui vont remplacer ceux qui ont gagné aujourd’hui, dès lors qu’ils vont prendre leur retraite. Maintenant, nos prochaines ambitions c’est de nous qualifier pour les Coupes du monde U15 et U17. Dans les mêmes chantiers, nous devons déjà penser à la CAN que nous organisons dans moins de deux ans au Cameroun. Nous devons en même temps continuer les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Nous sommes derrière le Nigéria qu’il faudra battre pour se qualifier. Même si nous avons seulement 20% de chance, nous allons tout faire pour mettre à profit ces 20% de chance.
Le sacre des Lions Indomptables à cette CAN 2017, constitue-t-il aussi une victoire personnelle pour vous ?
C’est une victoire pour tout le monde, y compris la presse. Les critiques des journalistes nous ont aidées à faire plus d’efforts, et à progresser. Je ne suis pas celui qui va essayer de personnaliser un succès. C’est la victoire de tous les Camerounais. Ce n’est pas seulement la victoire des joueurs. C’est pourquoi je dédie ce trophée au chef de l’Etat du Cameroun, qui nous a soutenus de jours comme de nuits, qui a toujours été présent même si on ne le voyait pas physiquement. La preuve, il a envoyé une grande valise contenant une enveloppe spéciale pour ces jeunes. Une enveloppe qui a touché les joueurs au point où, ils ont fait la promesse la veille de cette finale, de ramener ce trophée au Cameroun.
En une année à la tête de la Fécafoot le bilan sportif est quand même impressionnant, maintenant que le Cameroun est champion d’Afrique. C’est quoi le secret de cette réussite ?
La première chose, c’est de prier Dieu tous les jours. Chaque fois qu’il y a une difficulté, il faut l’accepter en se disant que c’est la décision de Dieu. Ensuite, il faut travailler dur parce que Dieu dit : tu mangeras à la sueur de ton front. A la fin, grâce à son pouvoir, on a le résultat. C’est ça le secret.
Est-ce que c’est cela qui vous permet de supporter les critiques, de supporter ceux-là qui jusqu’à présent ne vous reconnaissent toujours pas comme président de la Fécafoot ?
Ils ne me reconnaissent pas pour rien. Même si on fait les élections cent fois, grâce à Dieu je vais toujours gagner. Donc, en réalité, ils perdent leur temps. S’ils veulent, on recommence les élections. Je suis chaud. Mais tout en restant humble, je dis, je m’en fou des critiques de ces gens. Je travaille pour le Cameroun. Le gouvernement de la République me soutient, et je fais honneur au gouvernement de la République. Je travaille pour le président de la République. Le chef de l’Etat me soutient, et je lui fais honneur ; parce qu’il a toujours dit : je suis le père de tous les Camerounais. Ceux qui font les magouilles à cause des petits copinages, je ne m’intéresse pas à eux. S’ils veulent, on reprend les élections. Je serai au carrefour, et eux, loin derrière. Pour moi, président de la Fécafoot est une étape.
Propos recueillis par Arthur Wandji, à Libreville