Rien n’est gagné d’avance, à en croire Tombi à Roko. Seul candidat en lice à l’élection qui déterminera le prochain président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ce 29 novembre, l’actuel secrétaire général de l’instance croise les doigts, et espère réussir à convaincre la majorité des délégués à cette Assemblée générale.
L’ancien « bras droit » d’Iya Mohammed, ex-président de la Fécafoot était face à la presse jeudi, l’occasion pour lui de présenter son projet de développement du football camerounais pour les quatre prochaines années, « si, a-t-il confié, les membres de l’Assemblée nous font confiance ». Interview.
Vous avez finalement accepté l’appel de certaines régions, mais contrairement aux candidats recalés qui avaient presque tous déroulé leurs programmes respectifs, vous, vous avez attendu. Pourquoi ?
Il faut avoir une stratégie, dans tout ce que vous voulez faire. Ma stratégie ne m’autorisait pas à parler avant. Pour la simple raison que, mon dossier de candidature n’était pas encore validé. J’ai été déclaré éligible hier (jeudi, ndlr), et c’est pourquoi j’ai décidé que c’est le bon moment pour présenter mon projet, pour le développement de notre football.
Qu’est-ce qui différentie votre candidature de celles de ceux qui ont été déclarés inéligibles ?
Moi, je ne voudrai pas parler des autres. Mais j’ai confiance, je pense être sous votre appréciation, l’un des rares candidats qui a présenté un programme chiffré. Je ne fais pas la loterie. Mon programme est clair, et chiffré. Et j’ai dit où nous allons trouver les ressources pour financer ce programme. Je ne voudrai pas faire rêver les Camerounais, pour avoir des regrets au moment de l’évaluation. Si j’ai présenté ce programme, c’est parce que je sais que dans les trois ou quatre prochaines années, il va falloir répondre et expliquer ce que nous avons fait. L’avantage de ce projet, c’est que l’évaluation est facile. Nous avons les ressources, le savoir-faire, nous avons les adresses des entreprises dans le monde qui sont spécialisées dans ce style de travaux. Ce sera fait, grâce à Dieu. Tout ce que nous voulons c’est que tous les Camerounais nous fassent confiance notamment, les membres de l’Assemblée générale du 29 novembre. Si les membres de l’Assemblée nous font confiance, nous allons faire ce que nous avons prévu de faire.
Si les membres de l’Assemblée générale du 29 novembre font confiance ? Est-ce à dire que malgré le fait que vous soyez le seul candidat en lice, vous n’êtes pas sûr d’être élu ?
C’est une élection. Je ne suis pas sûr d’être élu le 29 novembre effectivement. Si le quorum n’est pas atteint le 29 novembre, il n’y aura pas élection. C’est pour cette raison que je continue de me battre. Mon objectif, c’est de continuer à sensibiliser les délégués et les acteurs du football, à les convaincre pour qu’ils croient au projet que je propose. C’est lorsque je les aurai convaincu qu’il y aura le quorum. Et dès lors qu’il y aura le quorum, il va falloir passer au vote, pour que nous ne soyons pas mal élus. C’est pour cette raison que nous allons faire le terrain. Nous allons multiplier des rencontres en informel, c’est-à-dire dans les salons des délégués, pour leur expliquer en tête-à-tête mon projet. Ça me prendra une heure par domicile, mais je suis obligé de le faire. Nous devons continuer de nous battre jusqu’au 29 novembre, pour convaincre l’essentiel de ceux qui ont la lourde responsabilité de choisir leurs dirigeants, pour les quatre prochaines années.
Par Arthur Wandji.