La borne de 100 jours de Tombi A Roko a été aussi marquée par des virages qui se voulaient en rupture avec le passé. Que ce soit l’implication directe de l’institution dans le processus de construction des infrastructures, qui est pourtant un devoir régalien de l’État, le flirt direct fait aux gradués de l’Enam qui sont en fait les garants de la souveraineté de l’État, la grosse proximité d’avec les politiciens au pouvoir.
Cette nouvelle dynamique de collaboration a certainement été facilitée par la décision du ministre d’arrêter le processus électoral à la fédération au niveau où il était rendu, sans tenir compte des décisions successives du plus haut tribunal du Cameroun en matière sportive, la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique.
Profitant de l’accalmie qu’a instauré le communiqué ministérielle, c’est un Tombi A Rocko très présent qui se déployait. Plusieurs fois en mission à l’étranger, que ce soit pour accompagner le stage des Lions ou pour superviser les candidats au poste de sélectionneur des Lions Indomptables, il va enfourcher son bâton de pélerin.
Sur le plan local, il signera des partenariats avec les « hommes de terre », les maires de plusieurs municipalités où il compte bâtir des aires de jeu modernes pour les besoins des ligues professionnelles dont il est l’ultime responsable.
La décision de se séparer de Volker Finke avec qui, il est de notoriété publique, il n’était pas en bons termes a aussi été saluée, même si le timing semblait moins bien choisi tout comme la décision de le remplacer, par intérim, par un coach camerounais. Cette décision, même si elle annonçait une transition, a permis de raviver la flamme de revoir de manière permanente, un sélectionneur camerounais à la tête des Lions Indomptables.
Muna Belinga