« Nous n’avons pas peur du Cameroun ». Cette déclaration du sélectionneur du Togo en conférence d’avant match à fait sourire beaucoup de monde. Et pourtant, en imposant un match nul à la deuxième équipe africaine au classement Fifa, les Togolaises ont prouvé qu’elles n’étaient pas de simples faire-valoir. Comment cela pouvait être différent vu que le Cameroun a affiché un jeu un peu trop stéréotypé ?
Certes, les Lionnes indomptables ont eu la possession du ballon et dominé quelques phases du jeu. Mais face au Togo, on a retrouvé les mêmes péchés mignons que lors des rencontres précédentes. Une certaine fébrilité d’ensemble qui s’est traduite par des nombreuses fautes dont celle qui a occasionné le penalty accordé au Togo. On a peu vu du jeu élaboré fait de passés courtes, de dédoublements, ou d’exploitation des espaces à bon escient. En l’absence de fluidité en milieu de terrain, on a assisté à un jeu assez stéréotypé. Ce fut de longs ballons balancés en profondeur et souvent interceptés par une défense adverse très dense.
L’équation était d’autant plus difficile que la ligne d’attaque s’est illustrée par une inefficacité jamais atteinte. Certaines éléments-clés ont fait preuve d’égoïsme.
Même si le jeu aussi stéréotypé, les Lionnes peuvent-elles se relever ?
Mais Dieu, où sont les milieux de terrain de qualité que l’on a eu jadis ? Elles n’ont pas fait preuve de solidarité dans la dernière passe. Les corners étaient mal exécutés comme si chacune voulait impressionner en marquant « son » but toute seule. Or une équipe est un bloc solidaire. Dans l’ensemble, la copie servie par l’équipe du Cameroun n’est pas digne de son rang. Tout semblait prévisible. Le Cameroun a déroulé un jeu un peu trop stéréotypé.
Avec seulement 2 maigres points en 2 matches, les Lionnes font pâle figure à côté des sélections comme le Maroc, le Sénégal, la Zambie ou l’Afrique du Sud, toutes de sérieuses pretendantes au titre final. Mais tout n’est pas perdu. Le troisième match contre la Tunisie sera décisif pour la suite.
Par Jean Marie Nzekoue, éditorialiste