L’ancien gardien des Lions indomptables, par ailleurs entraîneur des gardiens de buts à l’Espagnol de Barcelone, jouera désormais le rôle très diplomatique d’ambassadeur. Le créneau n’est pas politique, encore moins diplomatique. Thomas Nkono s’investira simplement dans la lutte contre la pauvreté. Ambassadeur du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), il défendra cette cause aux côtés des Ivoiriens Cyrille Demoraud et Didier Drogba.
Les trois stars du football ont été choisies sur la base de leur popularité et de leur tempérament. Thomas Nkono sacrifiera ainsi quelques heures de son précieux temps jusqu’ici consacré au football pour sillonner quelques pays africains afin de distiller un message de réconfort et d’espoir aux milliers de personnes qui subissent la dictature de la pauvreté.
Après Roger Milla qui avait été désigné ambassadeur de l’Onu sida, le 29 novembre 2001, Thomas Nkono vient grossir les rangs des Camerounais qui utilisent d’autres tribunes que le football pour véhiculer des messages. Le choix porté sur Thomas Nkono surprend un tout petit peu, tant l’homme a choisi la discrétion comme mode de vie. Maintenant, il devra surmonter sa timidité pour jouer au mieux le rôle qui vient de lui être donné sur la scène africaine. Cette nomination permet également à Nkono de rebondir sur le continent, après sa mise à l’écart au sein de l’encadrement technique des Lions indomptables. Malgré sa mise à l’écart arbitraire qui continue d’alimenter les polémiques aujourd’hui et qui, en réalité, a contribué à faire dégringoler le niveau de nos gardiens de but, Thomas Nkono continue de rendre service aux Lions indomptables. La semaine dernière, il a suivi pour Winfried Schäfer la rencontre Côte d’Ivoire-Libye et lui a fait parvenir une synthèse des performances de l’équipe libyenne, prochain adversaire du Cameroun dans une semaine à Tripoli. Thomas Nkono se démarque ainsi de ces anciens internationaux camerounais portés à la critique et qui tardent à afficher réellement leurs compétences.
Martin Camus MIMB, La Nouvelle Expression